AG élective de la mouhafadha et de la kasma FLN de Tlemcen

La base inflexible sur ses revendications Une atmosphère tumultueuse a marqué la réunion qui a regroupé, hier après-midi, au siège de la mouhafadha de Tlemcen, les membres du conseil du FLN, en l’occurrence Jawhari Abdelaziz et Bourayou Mohamed, et les militants protestataires. La mission des premiers cités consistait à trouver un terrain d’entente entre toutes les parties en conflit pour la tenue d’une assemblée générale élective de la mouhafadha et des kasmas de Tlemcen et de Bouihi, toujours non installées à ce jour. Malgré l’intervention des deux superviseurs pour calmer les esprits, rien ne semble augurer un dénouement heureux à cette situation qui perdure depuis le 18 mars 2006. En effet, les protestataires campent sur leurs positions et restent inflexibles sur certaines questions considérées comme majeures et non négociables. Rappelons qu’ils exigent la dissolution de la commission électorale communale et celle de la wilaya, le règlement du problème crucial des cartes des militants, la tenue d’élections transparentes et démocratiques et enfin une enquête sur l’argent des cotisations des militants. Sur ce dernier point, Jawhari Abdelaziz a reconnu que, «sur les 5500 cartes remises à la mouhafadha de Tlemcen, le bureau national n’a reçu que les cotisations concernant 1000 cartes, et que, pour la kasma de Tlemcen uniquement, seules les cotisations de 50 cartes, sur 440 attribuées, ont été réglées. Et de signaler en conséquence que le bureau national du FLN va enquêter sur ce dossier. Cependant, ajoutera-t-il, «cela ne doit pas constituer une entrave pour la tenue des AG électives des mouhafadhas. Les directives du parti sont claires : Toutes les mouhafadhas doivent être installées avant la fin du mois de février. Il y va de l’intérêt du parti lequel va, pour les échéances électorales prochaines, superviser toutes les listes des candidatures, contrairement au passé.» Malgré l’intervention des deux superviseurs, la grogne de la base militante, représentée dans cette réunion, n’a pas été atténuée. Les protestataires exigent toujours «le départ de tous ceux qui se sont servis et veulent encore se servir, et qui empêchent les jeunes cadres du FLN d’émerger.» Ils se disent mobilisés et déterminés pour empêcher toute AG si leurs revendications, qu’ils jugent légitimes, ne sont pas satisfaites.» Ils menacent même de créer une mouhafadha parallèle. A la fin de la réunion, les contestataires ont élu une commission provisoire, composée de députés et de jeunes cadres, pour dénouer cette crise et, éventuellement, gérer la tenue des AG électives de la kasma et de la mouhafadha.