Algérie

Bush, Olmert, Abbas sont-ils qualifiés pour faire la paix au Proche-Orient ?



Une cinquantaine d'Etats etd'organisations internationales sont représentés au rendez-vous d'Annapolis, convoquépar le président américain avec, pour ordre du jour, la relance desnégociations en vue de la création d'un Etat palestinien. L'ouverture de larencontre a été précédée à Washington par d'intenses tractions entre, d'unepart, le président américain et les deux principaux protagonistes de la conférence,le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, et d'autre part, entre les délégations israélienneet palestinienne avec l'entremise de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice.Il s'agissait dans ces rencontresd'avant la conférence d'obtenir que Palestiniens et Israéliens se mettentd'accord sur une déclaration délimitant le cadre des négociations que les deuxparties auront à mener entre elles au lendemain du rendez-vous d'Annapolis envue de la création d'un Etat palestinien. Ces tractations de la dernière heuren'ont pas abouti, les deux délégations n'étant pas parvenues à se mettred'accord sur le statut final des territoires palestiniens, notamment sur lesfrontières du futur Etat palestinien, Jérusalem et la question des réfugiéspalestiniens. A cela s'ajoute le fait que l'Etat hébreu refuse catégoriquementde s'engager sur une date butoir pour la création de l'Etat palestinien.La «médiation» du présidentaméricain et de sa secrétaire d'Etat n'étant même pas parvenue à rapprocher untant soit peu les points de vue entre les deux principaux concernés du conflitisraélo-palestinien, les observateurs sont presque unanimes à considérer que laconférence d'Annapolis ne débouchera finalement sur rien de concret, sauf àdélivrer aux deux parties de généreuses recommandations sans portée pratique oucontraignante. Pour beaucoup d'experts et d'analystes, la conférenced'Annapolis ne sera qu'un autre rendez-vous raté dans la recherche de la paix au Proche-Orient. Pour étayer leur pessimisme, ilsavancent que le contexte dans lequel elle a été organisée n'est favorable nipour le président américain, son initiateur, ni pour ses deux autresprotagonistes, le Palestinien Mahmoud Abbas et l'Israélien Ehud Olmert.Selon Bruce Riedel,un ancien conseiller présidentiel américain pour le Moyen-Orient, qui travailledésormais à la «Brookings Institution», ce sont là eneffet «trois dirigeants qui sont dans une position fragile pour aller au-devantde leurs électeurs et pour dire: faites-moi confiance, je sais ce que je fais».En somme, qu'ils sont dans l'impossibilité de parvenir à des accords auxquelssouscriraient leurs opinions nationales respectives. Pour cet expert averti, latentative du président américain de relancer le processus de paix au Proche-Orientest vouée à l'échec «car, alors qu'il lui reste tout juste une année de mandat,il se trouve dans une position de faiblesse avec des cotes de popularitéproches de 30% et qu'il est contraint de cohabiter avec un Congrès démocratehostile». La conférence d'Annapolis n'accouchera d'aucune avancée dans lasolution du conflit proche-oriental parce que aussiet surtout que, malgré le souhait exprimé par le président américain de voir lacréation d'un Etat Palestinien pacifique et démocratique aux côtés d'Israëlavant la fin de son mandat, en janvier 2009, il a montré au contraire, tout aulong des 7 années écoulées de sa présidence, que cet objectif ne s'inscrit pasdans les perspectives diplomatiques de son administration et cela en appuyantsystématiquement toutes les actions de l'Etat hébreu qui ont pour but de faireobstacle à la création de l'Etat palestinien.



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