Algérie

Alors que Washington s’inquiète du flux de nouveaux extrémistes au Pakistan


Un chef terroriste algérien d’Al-Qaïda abattu en Afghanistan L’Afghanistan et le Pakistan deviennent les plus gros soucis des forces multinationales de l’OTAN et principalement les Américains. La lutte quotidienne contre les talibans et Al-Qaïda devient difficilement supportable car les forces en présence savent qu’il est difficile voire impossible de les éliminer à brève échéance. Difficile car les talibans et Al-Qaïda recrutent à travers tous les pays arabes et islamiques. Dernièrement, Al-Qaïda, dans un message, annonce l’élimination de plusieurs terroristes et parmi ceux-ci un Algérien répondant au nom de Abdallah Mohamed El-Abid alias Choaïb El-Djazaïri. Ce dernier serait un des plus importants commandants d’Al-Qaïda dans le sud de l’Afghanistan. Ce terroriste a été abattu lors de combats avec les forces afghanes appuyées par celles de l’OTAN. Par ailleurs, cette situation a été rendue encore plus confuse, de l’aveu même des services d’intelligence américains, par le fait de l’augmentation du nombre de combattants étrangers dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan où ils rejoignent des groupes liés à Al-Qaïda présents dans la région, a rapporté jeudi dernier le célèbre quotidien américain «The New York Times». Des dizaines de combattants venant de pays arabes, du Golfe particulièrement, et d’Afrique du Nord sont entrés au Pakistan au cours des derniers mois, renforçant les groupes locaux qui appuient l’insurrection des talibans en Afghanistan, indique le journal qui cite des sources au sein du renseignement et de l’armée américains. «Ce flux pourrait refléter un changement qui fait du Pakistan et non de l’Irak la destination préférée des extrémistes sunnites du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et d’Asie centrale qui veulent prendre les armes contre l’Occident», écrit encore le journal citant des responsables américains. Confirmant un peu plus cet état de fait, un responsable de la défense, cité par le quotidien américain, affirme que le mouvement de combattants étrangers entrant au Pakistan s’est transformé «d’un filet en un ruisseau». Pour le général David McKiernan, le nouveau commandant en chef des forces de l’OTAN en Afghanistan, également cité par le journal, la situation dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, frontalières de l’Afghanistan, s’est aggravée. «La frontière poreuse a donné aux groupes insurgés une plus grande liberté de mouvement pour passer la frontière, ainsi qu’une plus grande liberté d’approvisionnement, ce qui permet au leadership de consolider des sanctuaires et de fournir des soldats», a-t-il dit. Dans ce climat d’insécurité délétère, le président américain George W. Bush doit recevoir le Premier ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani le 28 juillet. Une occasion pour «W» de mettre la pression, encore une fois, sur le Pakistan pour remettre un peu d’ordre dans la maison et permettre à l’actuel locataire de la Maison-Blanche une sortie honorable, dans quelques mois, après la présidentielle de novembre prochain. Farida Kadache
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