Algérie

Alors que les forces de sécurité multiplient les ratissages



Le GSPC reste actif au centre du pays Acculés par les forces de sécurité, les groupes terroristes activant dans la wilaya de Boumerdès ont vu leurs capacités de nuisance sérieusement altérées ces trois dernières années. Rien que durant le premier semestre 2005, une source au fait de la situation sécuritaire a révélé qu?une trentaine de terroristes a été mise hors d?état de nuire lors d?opérations multiples. Durant la période allant de 2001 à fin 2004, plus de 200 terroristes ont été éliminés dans les wilayas de Bouira, Boumerdès et Tizi Ouzou, ajoute la même source. Cependant, le GSPC ne rate aucune occasion de marquer sa présence et signifier qu?il est encore là, guettant le moindre relâchement de vigilance pour frapper. En témoigne la série d?attentats commis essentiellement dans la partie nord de la wilaya de Boumerdès ces six derniers mois. Les plus récents étant l?embuscade ayant coûté la vie à deux gendarmes à Tidjelabine avec six autres membres des forces de sécurité blessés, l?incendie de la minoterie le Grand Moulin, la semaine dernière, dix jours seulement après l?attaque de la patrouille de gendarmerie presque au même endroit, et le faux barrage, le week-end dernier, à Chabet El Ameur où un patriote a été enlevé et dont on est toujours sans nouvelles.Auparavant, d?autres attentats avaient été perpétrés. On peut citer notamment : un garde communal blessé par arme à feu à Ouled Aïssa (près de Bordj Menaïel) par un jeune de moins de 20 ans qui aurait pris le maquis suite à cet acte ; trois militaires grièvement blessés dans l?explosion d?une bombe à Mizrana ; deux soldats de l?ANP tués et deux autres blessés dans une autre explosion à Ouled Ameur. Le mois d?avril dernier, un membre des GLD avait été assassiné à Ben Younès, près de Zemmouri, alors que deux semaines auparavant, c?étaient deux policiers qui avaient été tués à l?arrêt de bus de la même localité. Cela s?est produit une semaine à peine après l?attaque meurtrière de Souanine, près de Sahel Boubarak (est de Boumerdès) qui s?est soldée par 6 militaires tués et 11 autres blessés. A cela s?ajoute l?assassinat du gérant d?une carrière à Thénia, un attentat perpétré une semaine après l?assassinat de deux policiers à Tamsawt, toujours à Thénia. Sans parler des bombes désamorcées à Dellys, d?un repenti tué à la voiture piégée dans la même localité et d?une bombe enfouie sous le sable à Cap Djenet et qui a explosé sans faire de dégâts. Sans être exhaustif, ce bilan de l?activité terroriste dans la wilaya depuis mars dernier révèle toute la menace que représente encore le GSPC qui, si en moins d?une année, a enregistré une quarantaine de redditions, a tout même grossi ses rangs par autant de nouvelles recrues surtout dans le périmètre de Zemmouri, Baghlia, Benchoud et Aïn El Hamra. Les maquis terroristes toujours en activité dans cette wilaya demeurent ceux de Mizrana, Ghezaroual, Boutegueza, Beni Amrane, Zemmouri et Thénia. Dans le massif forestier de Ghezaroual, délimité par Ouled Aïssa, Sidi Daoud, Baghlia et Cap Djenet, plusieurs opérations de ratissage ont été menées par les forces de sécurité et qui se sont soldées par la destruction de casemates et la récupération d?effets vestimentaires, d?explosifs et des bombes artisanales désamorcées. Des foyers terroristes subsistent encore dans les alentours de Si Mustapha, Thénia, Amale, Souk El Had jusqu?à Palestro, nous expliquent nos sources. De Ghezaroual à Mizrana, c?est la phalange El Ansar, que dirige Abou Bakr Abbas alias Selmane et que supervise Hamid Saâdaoui, ex-bras droit de Hassan Hattab, qui accomplit la sale besogne. Elle serait forte d?une centaine d?éléments, selon des sources proches des services de sécurité. Entre Zemmouri et Thénia, c?est le territoire de la faction El Arkam dont le chef serait un certain Khelifi depuis la reddition de Bedjaoui en novembre 2004. La partie sud de Thénia est infestée par les éléments de la katibat El Farouk qui viennent de la région de Palestro. C?est un Ahcène Bouchenak qui aurait pris les commandes de ce groupe après l?élimination de son chef Mehdi Younès durant l?été 2002. Les maquis de Boutegueza sont dominés par la katibat El Feth dont l?« émir » Noredine Skodarli a été abattu, en juin 2004, dans les alentours de Keddara. L?on ignore jusqu?à présent si les multiples opérations de ratissage menées par les forces de sécurité pendant cet été se sont soldées par l?élimination ou la capture de terroristes. On sait par contre que des moyens lourds ont été utilisés « pour débusquer les terroristes » des maquis de Mizrana et de Chabet. Les bombardements ont provoqué de grands incendies du côté des Aït Boudoukhane et Lalla Moussaâd en juillet dernier. L?étau se resserre certes autour du GSPC à Boumerdès, mais les groupes armés continuent d?assassiner et de racketter les citoyens. On se rappelle les deux enfants kidnappés il y a cinq mois à Beni Amrane et qui ont été relâchés contre une forte somme d?argent que les terroristes réclamaient à la famille. L?on apprend que du côté de Sahel Boubarak, Benchoud et Djenet, des citoyens continuent de subir les pressions de groupes armés qui leur réclament de l?argent. Et on craint que cela s?aggrave d?ici à la tenue du référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale.



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