Alors que l’Iran tient à son programme

L’UE veut renouer le dialogue sur le nucléaire Javier Solana, porte-parole de la diplomatie européenne, et Ali Larijani, principal négociateur iranien sur le dossier nucléaire, reprendront, aujourd’hui à Ankara, le dialogue sur le programme d’enrichissement d’uranium d’Iran. «J’espère commencer à reprendre des discussions que nous avons abandonnées il y a quelque temps, afin de voir si nous pouvons progresser vers des négociations», a déclaré Solana à son arrivée à une réunion des ministres européens des Affaires étrangères, au Luxembourg. Cette entrevue sera la première depuis l’adoption, en mars, de la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’Onu condamnant la poursuite du programme iranien d’enrichissement d’uranium, que les puissances occidentales soupçonnent de masquer des ambitions militaires. Les ministres européens des Affaires étrangères ont, par ailleurs, adopté hier au Luxembourg un nouveau train de sanctions à l’encontre de Téhéran qui va au-delà des mesures prévues par le Conseil de sécurité de l’Onu dans sa précédente résolution 1737, adoptée en décembre. Quinze personnes - des scientifiques ou des responsables de la filière nucléaire ainsi que des gradés du mouvement des Gardiens de la révolution (pasdarans) et 13 entités -des filiales des entreprises de défense ou d’aérospatiale figurant sur la liste de la résolution 1737 ainsi que la banque des pasdarans, la Sepah- ont été ajoutées à cette liste. Les personnes sont interdites de visas et leurs avoirs sont gelés, ce qui est aussi le cas pour les personnes morales. Le président iranien Mahmoud Ahamadinejad a toutefois assuré que son pays n’avait pas l’intention de dénoncer le Traité de non-prolifération nucléaire et qu’il entendait résister pacifiquement aux sanctions internationales.