Algérie

Abdelaziz Bouteflika à Téhéran



Des voitures iraniennes «made in Algeria»? Les négociations sont bien avancées, semble-t-il, et un consortium de sociétés iraniennes serait prêt à signer l’accord-cadre dans le domaine du montage de véhicules.C’est là l’une des plus importantes informations caractérisant la visite de deux jours en Iran du chef de l’Etat, entamée hier, à l’invitation de son homologue, le président Ahmedinedjad. La visite d’Etat de M. Bouteflika, accompa-gné d’une forte délé- gation comprenant, entre autres, MM. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères et Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des mines, s’inscrit dans le cadre du rapprochement entre Alger et Téhéran, autant sur le plan politique que celui de la coopération bilatérale. Au plan des questions d’intérêt commun d’abord, l’ordre du jour des entretiens qu’auront les deux chefs d’Etat tournera autour des récentes évolutions de la situation en Mauritanie, de la situation en Irak, de la paix au Moyen-Orient, mais surtout du dossier du nucléaire civil iranien. Face aux pressions subies par Téhéran, et à ce propos, la diplomatie algérienne a de tout temps exprimé son plein soutien aux Etats de disposer librement de la technologie nucléaire civil afin d’assurer leur développement et de subvenir à leurs besoins énergétiques. Téhéran a d’ailleurs trouvé un soutien de premier choix dans la position algérienne, d’autant que l’Algérie était, il y a peu, membre non permanent du Conseil de sécurité et demeure l’une des figures de proue de l’expression africaine à travers l’initiative du Nepad. Le rapprochement entre les deux pays a été inauguré par l’avènement du président Bouteflika, après une rupture des relations diplomatiques qui date des années 1990, d’autant que les deux Etats sont des membres très influents au sein de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). Ce réchauffement a donné lieu à une rapide reprise des relations économiques et commerciales qui a vu le volume de la balance commerciale se hisser rapidement à un niveau supérieur à celui des échanges avec certains de nos voisins directs. L’ouverture de dossiers sensibles, comme la coopération dans le nucléaire civil proposée par Téhéran ou l’idée d’une Opep du gaz, démontre que la confiance a été ainsi retrouvée. Dans le cadre de cette visite officielle du chef d’Etat algérien en Iran, les dossiers de la coopération bilatérale porteront sur la possibilité d’installation d’investissements iraniens dans plusieurs créneaux industriels. L’on cite, en premier chef, la perspective d’une usine de montage de voitures iraniennes ainsi que l’émergence de deux laboratoires de production et de commercialisation de produits pharmaceutiques. Les négociations sont bien avancées, semble-t-il, à ce sujet et un consortium de sociétés iraniennes serait prêt à signer l’accord-cadre dans le domaine du montage de véhicules. Les Algériens ont déjà eu à faire connaissance avec l’industrie mécanique iranienne, notamment la série de la nouvelle Renault 5 relookée qui, sans être du haut de gamme, a été une très bonne affaire pour de nombreux pères de familles et beaucoup de jeunes aussi. On en saura davantage à l’issue de cette visite entamée hier. Auparavant, M. Abdelaziz Bouteflika s’était rendu en Chine pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin et a eu des entretiens avec les dirigeants chinois et des chefs d’Etat d’autres pays. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision CCTV, le président algérien na pas manqué de souligner l’excellence des relations entre Alger et Pékin, depuis le soutien de la Chine à la Guerre de Libération nationale, il y a 50 ans bientôt, à ce jour. Il a trouvé que le niveau des échanges, évalué à plus de 13 milliards de dollars, était un signe évident de la bonne santé des relations bilatérales. Le chef de l’Etat a également quitté la Chine en adressant au peuple chinois un message de félicitations à l’occasion de l’ouverture des Jeux olympiques dans leur pays et à l’accueil qui lui a été réservé. Amine B.
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