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L’architecture urbaine à Adrar, modèle imposé ou esthétique recherchée ? Une architecture qui ne dit pas son nom



L’architecture urbaine à Adrar, modèle imposé ou esthétique recherchée ? Une architecture qui ne dit pas son nom
De l’architecture et de la notion du patrimoine en Algérie

La question de l’architecture en Algérie, reste encore sans réponse près d’un demi-siècle après l’indépendance. En effet, les paysages urbains, les productions architecturales qu’elles soient de commande publique ou d’initiatives privées, témoignent d’une absence de repères historiques ou de leur méconnaissance. L’absence de ces repères qui seraient à même d’asseoir une permanence de signes identitaires architecturaux reconnaissables, ainsi que leur perpétuation, réduit les chances de jeter les bases d’une architecture algérienne contemporaine pouvant s’inscrire dans l’universalité et permettant son établissement en tant que style architectural propre au pays et de l’inscrire dans la durabilité.

D’un autre côté, le patrimoine architectural du pays semble être plutôt réduit, comparativement aux pays voisins du Maghreb, qui mettent en avant le pittoresque de leurs paysages urbains dans des visées de portées économiques se basant essentiellement sur le tourisme.
Il est entendu ici, que cette constitution d’un patrimoine architectural, sa sauvegarde dans les pays voisins ou sa patrimonialisation, trouve effectivement son origine sur un socle solide, celui de l’existence réelle d’une richesse patrimoniale matérielle. Or, les politiques coloniales en matière d’architecture ont été très différentes d’un pays à l’autre, faisant qu’en Algérie, peu de traces ont subsisté et ont été mis en valeur pour former un point de départ dans la création architecturale contemporaine.

Le corpus ou le répertoire stylistique dans lequel puisent les architectes algériens de nos jours quand ils s’adonnent à la création architecturale se voulant « traditionnelle », est à s’y méprendre celui composé tout d’abord par Jonnart (1) au début du XXème siècle, puis par Pouillon et consorts à partir des années cinquante. Ajoutons à cela diverses inspirations, souvent moyen-orientales depuis qu’est apparue cette confusion entre appartenance à la nation islamique et utilisation de formes architecturales et de ses signes, qui dans l’imaginaire populaire s’apparentent à la culture musulmane.

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