
C'est par le mois d'août qu'arrivent les plus belles récoltes fruitières. Cette abondance se traduit déjà par l'apparition des fameuses figues du khrif. Tout porte à croire que la cigale est au rendez-vous pour faire mûrir ces belles ficus-caricas. Dans ce magnifique magma saisonnier, il y a aussi la culture qui s'annonce avec spectacles et animations pour satisfaire le public après une longue journée d'épreuve d'abstinence. En tête d'affiche, le Casif nous a gratifié de ses habituelles vedettes pour nous entraîner jusqu'au petit matin dans l'allégresse du raï et de la chanson orientale. Cette année, il y a comme une note de fraîcheur apportée dans le répertoire. Les organisateurs ont mis du piment dans le menu pour annoncer le passage de la sulfureuse chanteuse libanaise Yara. La fille de la lune comme son nom l'indique a décroché l'étoile avec ses chansons envoûtantes. Elle a tout d'une grande pour honorer un grand public venu à sa rencontre. Face à ce monument phénicien, une pléiade de chebs se sont succédé pour lui donner la réplique sans pour cela la déloger de son piédestal. C'est la Guest Star du Ramadhan, elle a mis le ton pour nous gratifier de ses belles envolées romantiques. Il faudra jouer des coudes pour accéder à l'arène, s'arracher un billet n'est pas chose facile. Pour s'assurer une place, il faudra venir très tôt après la rupture du jeûne. Une fois ces obstacles dépassés, nous voilà face à un alléchant programme réparateur qui demande néanmoins un peu plus de variétés locales. Si le gnawi reste au top niveau dans ces manifestations, il n'en demeure pas moins que le chaâbi très prisé en ce mois de Ramadhan ne fait pas défaut. Les chioukhs, les talents de demain, sont là, omniprésents à s'investir non seulement dans les traditionnelles soirées, fêtes et circoncisions qui sont légion mais viennent depuis samedi dernier se mesurer dans les salles de spectacles. Dans l'Oranie, on prépare déjà un festival qui a fort à faire avec le rire, le Franco-Algérien Smain s'en lèche les babines pour venir entretenir le public oranais. Il sera lui aussi en tête d'affiche, juste derrière lui les Saichi Aougroute, Bouakazz et autres magiciens du rire lui tiendront la dragée haute pour remettre le rire au goût du jour. Dans cette deuxième décade du mois du jeûne, les animations culturelles battent leur plein avec un autre festival à Constantine sous la houlette du prestigieux Mohamed Tahar Fergani qui promet de mettre Constantine à la baguette du Malouf.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Bentaleb
Source : www.horizons-dz.com