
Abdelkader Mohieddine ibn Mustafa, connu sous le nom de l'Emir Abdelkader al Jazaïri naquit en 1807 au village de El Guet'na, situé sur Oued el Hammam, à l'ouest de Mascara et grandit auprès de ses parents qui lui prodiguèrent soins et protection. Il acquiert le savoir aussi bien dans son village natal El Guet'na où il apprit le Saint Coran qu'à Arzew et Oran où il fut l'élève de plusieurs chouyoukh (théologiens) de la région et acquit, auprès d'eux, les principes des sciences théologiques, linguistiques, l'histoire et la poésie. Ses connaissances littéraires, théologiques et poétiques se sont affinées à un âge très précoce. En 1823, son père le maria à Lalla Kheira, cousine germaine de l'Emir Abdelkader. Il accompagna son père aux Lieux Saints en passant par Tunis puis partit par la mer vers Alexandrie et, de là, au Caire dont il visita les monuments historiques et fréquenta les savants et théologiens. Il conçut de l'admiration pour les réformes et réalisations accomplies sous le règne de Mohamed Ali Pacha, gouverneur d'Egypte. Il accomplit ensuite le pèlerinage à la Mecque et de là se rendit en Syrie pour acquérir le savoir auprès des chouyoukh de la mosquée al Oumawiyyine. De Damas, il se rendit à Baghdad où il visita les monuments historiques et fréquenta les savants. Il se rendit au mausolée du saint homme Abdelkader al Jilani, fondateur de la tariqa (confrérie) al Kadiria, pour revenir une seconde fois vers les Lieux Saints en passant par Damas pour y accomplir une nouvelle fois le pèlerinage. Ensuite, il retourna en Algérie en compagnie de son père en passant par Le Caire, Barqa, Dana, Benghazi, Tripoli puis Kairouan et le Kef jusqu'à leur arrivée à El Guet'na dans la plaine de Ghriss dans l'ouest algérien. Après la chute d'Oran en 1831, le désordre qui régna et la dégradation de la situation ont conduit les chouyoukh et ulémas de la région d'Oran à rechercher une personnalité à laquelle pourrait être confiée la direction de leurs affaires. Leur choix se porta sur Cheikh Mohieddine, père de Abdelkader en raison de ses qualités avérées de courage et de témérité. C'est lui, en effet, qui avait dirigé la première résistance contre les Français en 1831, et son fils Abdelkader a également fait preuve de courage et d'audace au cours des combats livrés sur les remparts de la ville d'Oran lors du premier accrochage avec les occupants.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons-dz.com