Préscolaire, l'autre imbroglio

Le lancement de l'enseignement préparatoire, ou préscolaire, à travers les écoles durant cette année scolaire 2008/2009, connaît dès son début, diverses embûches qui ne manquent pas de faire des mécontents parmi les parents d'élèves. Même si la scolarisation des potaches dans les classes préparatoires n'est pas obligatoire, comme s'évertuent à le souligner les responsables du département de l'Education nationale, tout père, toute mère, refusera la fatalité du sort qui laisserait son petit à l'écart des bancs de classes alors que le voisin a, lui, sa place au soleil.

Mais le constat est sans concession: le nombre très élevé des enfants en âge préscolaire dépasse de loin les capacités d'accueil au sein des écoles primaires. Les chiffres officiels communiqués par le Directeur de l'éducation évoquent un taux d'inscription à hauteur de 70%, équivalent à peu près à 14.000 élèves. En d'autres termes, ils sont pas moins de 6.000 enfants à chercher encore une chaise dans une classe du préscolaire.

Les élèves inscrits au niveau de la wilaya se répartissent sur 233 classes, avec une occupation variant de 20 à 30 élèves par classe, il s'agit donc, pour combler le déficit, d'aménager d'autres classes pour absorber le déficit en infrastructures adéquates. Des solutions sont envisagées dans ce sens, avec notamment à la prime, une enveloppe financière de 1 milliard 800 millions de centimes, dégagée pour la réhabilitation, ou la rénovation des classes susceptibles d'accueillir dans de bonnes conditions les élèves du préparatoire, et dont certaines sont en cours de réalisation.

Peut-être bien qu'après la prise en charge des classes inoccupées pour cause de détérioration, grâce bien sûr à cette enveloppe financière, on pourra inscrire de nouveaux élèves dans le cycle préparatoire. D'un autre côté, les pouvoirs publics sollicitent la participation des écoles privées qui se doivent d'apporter leur contribution pour alléger le poids écrasant des élèves en attente d'une inscription. ?''Près de 20% des élèves en âge préscolaire sont attendus dans les écoles privées'', estime le Directeur de l'éducation.

En tout cas, des centaines de demandes d'inscription au préscolaire s'entassent sur les bureaux des directeurs d'écoles primaires, confrontés aux difficultés (parfois insurmontables) de satisfaire les parents. ?''J'ai une classe de 20 élèves, sans possibilité d'une quelconque extension, ou ouverture d'une autre classe, et j'ai en face sur mon bureau plus d'une centaine de demandes de prétendants en âge préscolaire, dont les parents me harcèlent pour leur trouver une place'', nous ont confié des directeurs d'écoles primaires.