Bien qu'une bonne dizaine de jours nous séparent encore des fêtes de l'Aïd El-Fitr, les boutiques d'effets vestimentaires pour enfants sont déjà prises d'assaut. Et pour ne pas être en reste, des dizaines de vendeurs informels se sont alignés, et offrent aux bourses modestes quelques jeans ou des robes pour fillettes.
Ainsi, ces journées de jeudi et de vendredi, une affluence particulière a été enregistrée. En effet, dès le matin, à partir de 10 heures, malgré les contraintes du jeûne, les rues commerçantes de la ville étaient noires de monde. Des femmes, accompagnées de leurs enfants, s'agglutinaient devant des vitrines qui débordaient. Après avoir soigneusement « étudié » la vitrine et éventuellement sélectionné ce que l'on voulait, on entrait à l'intérieur du magasin grouillant de monde. C'est bien simple, on faisait la chaîne devant certains magasins qui ont pignon sur rue. De l'avis de quelques parents, les prix «sont un peu plus chers que ceux de l'année précédente».
Dans les magasins spécialisés dans les habits pour enfants, à la rue Aouati Mostefa ou Abane Ramdane, en plein centre-ville, des jeans « mixtes » étaient affichés entre 800 et 1.600 dinars, de jolies robes pour fillettes allant de 700 à 1.200 dinars, des chemises valant 800 et 900 dinars. Chez les chausseurs, on remarque par contre une légère baisse dans le prix de la chaussure de fabrication nationale ou chinoise : pour 850 dinars, voire moins, on peut offrir une paire au garçon ou à la fillette. Questionnés sur les achats faits dernièrement pour la rentrée scolaire, deux ou trois chefs de familles avouent « avoir cédé aux demandes des enfants, mais de toute manière, il ne sera acheté que le strict nécessaire: une paire de chaussures ou un jean ».
Chez les vendeurs informels, les prix sont réduits d'une centaine de dinars environ, sauf pour ceux qui proposent des vêtements d'importation, (Maroc, Turquie essentiellement et rarement européens), qui sont «hors de prix» comme souligné par des citoyens.
«On vient du marché informel de Sidi-Mabrouk supérieur et les prix demandés sont trop exagérés. Un jean pour enfant de 10 à 12 ans n'est pas vendu à moins de 3.000 dinars !»
Toujours est-il que la spirale infernale des dépenses restera bien longtemps en mémoire des Constantinois à l'occasion de ce triple événement, le Ramadhan, la rentrée scolaire et l'Aïd El-Fitr...
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkrim C
Source : www.lequotidien-oran.com