Bejaia - Revue de Presse

L’université de Bejaia en ébullition


5.000 étudiants dans la rue Les étudiants de l’université Abderrahmane Mira de Bejaia ont investi une nouvelle fois, hier, la rue dans un mouvement de protestation qui prend chaque jour plus d’ampleur. Cette troisième manifestation du genre, en l’espace de 15 jours, arrive en réponse au mot d’ordre de grève qui entre dans sa deuxième semaine, parallèlement au blocage des accès des campus aussi bien pour le personnel que pour les cadres. Ils étaient, cette fois-ci, plus nombreux, à battre le pavé à partir du campus de Targa Ouzemour vers le siège de la wilaya, obstruant la circulation automobile pendant près de cinq heures (de midi à 17 heures). La marche s’est déroulée dans une organisation parfaite et sans incident. La revendication a porté pour l’essentiel sur les mêmes points contenus dans une plate-forme adressée au directeur général des œuvres universitaires. Des revendications liées à la pédagogie et aux conditions de vie dans les cités universitaires. Tout au long du sit-in observé devant le siège de la wilaya, on réclamera haut et fort la décentralisation des œuvres universitaires dont «la mauvaise qualité» a fait l’objet de dénonciation dès le départ, soit lors de la première marche qui avait, pour rappel, été marquée par le saccage du siège de la DOU. Les marcheurs d’hier ont exprimé, par ailleurs, leur refus de rejoindre la nouvelle cité universitaire d’El-Kseur. Dans leurs revendications, les représentants des étudiants demandent le départ «des responsables et personnels incompétents», réclament aussi leur participation dans les processus décisionnels et la possibilité d’un contrôle de la gestion des résidences. Ils exigeront «l’ouverture d’un dialogue avec les responsables de la tutelle ministérielle», sans quoi leur mouvement se poursuivra le temps qu’il faudra. Le rectorat de l’université de Bejaia a rendu pu e que les manifestants ont rejeté dès hier. S’appuyant sur «le refus d’accès à toute la communauté universitaire», les responsables de cette institution ont estimé que «la situation de l’université est grave depuis quelques jours». De son côté, le président de l’APW de Bejaia, fraîchement installé, s’est élevé contre les conditions de vie et d’études des étudiants tout en s’étalant sur la situation socio-économique du pays. Ali Karimou
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