Bejaia - Revue de Presse

Bejaia


Environnement malmené par l’inconscience des citoyensProfitant du rayon d’action plutôt réduit de la police de l’environnement de la wilaya, les décharges sauvages envahissent le territoire de Bejaïa.Ainsi, les abords des routes nationales sont devenus de véritables décharges publiques à ciel ouvert, les fossés et les bas-côtés ne servant plus qu’à recevoir les bouteilles de bière vides et autres objets usités que des consommateurs inconscients du mal qu’ils font subir à l’environnement. Ce comportement et cette situation ne sont évidemment pas faits pour aider la vocation touristique de Bejaïa. Serions-nous si insensibles au point d’ignorer la dégradation que nous faisons subir à notre environnement et de voir, sans état d’âme, nos routes offrir ainsi un visage aussi hideux? L’incivisme aurait-il atteint un degré de non-retour, faisant de nous de parfaits égoïstes, incapables de réagir à la mort de l’environnement dans lequel nous évoluons? Les réponses ne peuvent qu’être affirmatives. Quelle que soit la route que l’on emprunte dans la région de Bejaïa, c’est le même décor de désolation qui agresse la vue et l’odorat. Partout, ce ne sont qu’amoncellements d’ordures ménagères, de rejets industriels et autres gravats. La route nationale 26 est, à ce titre, un exemple parfait, illustrant une très forte dégradation de l’environnement. Sur un tronçon de 45 km séparant Sidi Aïch et Bejaïa, la voie est quasiment jonchée de détritus. Selon certains usagers, il n’est pas rare de surprendre des véhicules déverser leurs chargements de déchets sur les abords de la route. Choisissant l’endroit et le moment propices, ils s’adonnent à cette «pratique ignoble», pour reprendre les termes d’un citoyen. A l’entrée de la ville de Bejaïa, au lieu-dit Bir Slam, ou encore à la sortie ouest de la ville de Sidi Aïch, des amoncellements d’ordures enlaidissent les sites. Tout au long de ce parcours, des milliers de bouteilles en verre ou des canettes en aluminium jonchent les bas-côtés et parfois la chaussée. «Un peu de civisme ne ferait pourtant pas de mal», dira un habitué de cet axe routier, visiblement écœuré par tant d’inconscience collective. Dès lors, on s’interroge: qui mettra fin à ce massacre qui s’ajoute à tant d’autres dans la région? En attendant que les responsables concernés se décident à réagir, non pas par la répression qui relève de l’impossible, mais par l’aménagement de décharges publiques contrôlées dignes de ce nom, la pollution est telle que la végétation recule considérablement au point de dépérir. C’est là un constat qui reflète une partie infime de la situation de l’environnement à Bejaïa, aggravée par l’égoïsme quasi général.
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