Batna - Précarité

Le berceau de la souffrance


Réalité - Des cafés et des restaurants situés à proximité de la Route de Biskra, sont fréquentés par de nombreux mendiants au point que les clients se sont habitués à eux.
A Batna, on trouve des mendiants, des deux sexes et de différents âges, un peu partout squattant les trottoirs et les lieux publics. Qu'il fasse beau ou mauvais, ils sont toujours là, que ce soit par nécessité ou par habitude.
Les lieux convoités par les mendiants demeurent incontestablement les places publiques, et les artères qui grouillent de monde et devant certaines institutions et établissements comme les entrées des mosquées, des établissements scolaires et universitaires mais aussi devant les magasins.
Et parfois, il y a des mendiants qui pénètrent jusque dans des cafés et des restaurants pour récolter quelques sous. Ils se manifestent surtout pendant les heures de pointe.
Des cafés et des restaurants situés à proximité de la Route de Biskra, sont fréquentés par de nombreux mendiants au point que les clients se sont habitués à eux. Il y a des clients qui affichent leur gêne, d'autres non, il y a ceux qui leur donnent quelques pièces et d'autres qui ne leur accordent aucune attention. Concernant les propriétaires : les uns se montrent plus indulgents en tolérant leur présence et d'autres les refoulent et leur interdisent carrément l'accès à leurs commerces.
«Je ne les renvoie pas, mais je leur interdis de harceler mes clients attablés», nous affirme le jeune propriétaire d'un café. Assise par terre devant le portail principal du Palais de justice qui se trouve à quelques mètres du portail de l'université d'El-Hadj-Lakhdar, une femme voilée et vêtue de noir, dont on ne voit que le visage supplie les passants de l'aider. «Ce lieu est stratégique car il y a des centaines d'étudiants et d'autres personnes qui y passent quotidiennement», remarque-t-on. La femme criait de toute sa force pour attirer l'attention des passants notamment les filles et les femmes qui semblent, comme nous l'avons constaté pendant notre présence, plus généreuses. «Elah yzawdjek benti» (Que Dieu te bénisse et t'aide à te marier ma fille), lance-t-elle à l'adresse des jeunes filles qui mettent la main à la poche pour l'aider. «Incroyable, mais vrai !», déplore un quinquagénaire, pressant le pas.



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