Vols à répétition, sur le chantier du «Transrhumel»

Selon des informations qui nous ont été rapportées, hier, par les ouvriers de différents chantiers de l'entreprise brésilienne «Andrade Gutteriez» chargée de la construction du pont ‘Transrhumel', les vols de véhicules et de matériels sont légions, dans les chantiers du pont, comme dans les bases de vie de cette entreprise. «Et le plus étonnant dans l'affaire, ajoutent nos informateurs, est que les responsables portugais du chantier ne semblent pas trop se casser la tête devant ces vols répétés. Ceci, malgré le fait que les vols aient visé du matériel de valeur, comme les véhicules luxueux de tourisme ». Nos interlocuteurs pensent que ce phénomène est le résultat d'un relâchement de la surveillance, provoqué par l'atmosphère de fin de chantier. «Dernièrement, ont-ils ajouté, c'est un groupe électrogène qui a disparu d'un chantier. Il faut dire que les vols, dans les chantiers et les bases de vie de l'entreprise, se sont multipliés». Et de signaler, encore, que, pas plus tard que dimanche, à 15h, un autre véhicule de tourisme a été volé, dans un chantier situé tout près de la base - vie de Bardo. «Depuis le vol, l'année dernière, d'un véhicule 4 X 4, devant la villa de Ain El-Bey où sont hébergés les ingénieurs et techniciens portugais, c'est la 4ème voiture qui a été volée à l'entreprise», font-ils remarquer, en affirmant que la débandade, le laisser-aller et un laxisme coupable règnent dans les chantiers qui sont, pratiquement vidés de leurs ouvriers car ceux qui restent dans les chantiers du pont lui-même vont partir et il ne restera qu'un nombre réduit avec ceux qui sont sur les chantiers de la voie menant vers Ziadia. «Leurs contrats sont terminés et chaque ouvrier qui part prend son solde de tout compte, avec la prime de chantier, avant d'être libéré», ont dit, à la fin, nos interlocuteurs. D'autre part, des cadres algériens de cette entreprise ont assuré que le chantier du pont, allant du quartier d'El-Fedj au Chalet des Pins, est pratiquement terminé. L'ouvrage est, complètement, achevé avec ses accès et il est prêt à la livraison. Interrogés, justement, sur cette livraison manquée puisqu'elle était prévue pour le 5 Juillet dernier, ces cadres ont répondu qu'ils n'en savaient rien.

«Pourtant, nous avons tout préparé, l'entreprise de traçage de la voie a terminé son travail, l'électrification a été installée et toutes les lumières fonctionnent et il ne reste que le goudronnage de la place de l'ONU, située à l'entrée du pont, du côté d'El-Fedj.

Ce qui est sûr, est que le pont est fin prêt pour la livraison». Nous avons posé la question à des responsables de l'entreprise qui ont répondu que la question de l'inauguration ne relevait pas de leurs prérogatives, mais de celles des autorités locales et centrales. Selon eux, l'ordre de surseoir à l'inauguration est venu d'en haut», ont expliqué les cadres algériens.