Victoire et insatisfaction

Pas convaincante du tout la sortie de l'équipe nationale. Malgré la nette victoire et l'apport de plusieurs professionnels, celle-ci n'a pas laissé une bonne impression. Elle n'a pas pu se montrer imposante devant une équipe béninoise, loin d'être un foudre de guerre.
Même si une victoire est toujours bonne à prendre, on se pose la question de savoir si cette équipe a vraiment les moyens de se qualifier au Mondial. Dans ce match de Blida, elle a donné des sueurs froides aux Algériens tellement elle a douté, reculé et accepté la domination béninoise. Et une équipe qui doute ne peut que semer le trouble au sein de l'opinion sportive. Cette dernière n'a pas compris les raisons de cette mauvaise prestation quoique peut-être c'est l'enjeu qui l'a «paralysé». En un mot, les Verts ont certes vaincu mais la manière n'y était pas du tout. La seule satisfaction durant ce match, c'est indiscutablement l'apport positif de Taïder, Brahimi et Ghoulam. Trois joueurs qui ont tiré leur épingle du jeu et promus à un bel avenir. Il est légitime donc de craindre le pire pour cette équipe dont la victoire a été tirée par les cheveux. N'était-ce la baraka et le coup de pouce d'un arbitrage, lui aussi douteux, l'équipe du Bénin aurait aspiré à mieux tellement elle s'est montrée menaçante le long de la partie. Halilhodzic doit revoir sa copie s'il veut passer ce premier tour car les prochains matchs seront plus difficiles encore, notamment devant le Mali. A Blida, notre équipe est passée à côté de son sujet. Que serait alors sa réaction quand elle se rendra successivement à Cotonu et Kigali. Elle n'inspire pas confiance et n'a pas l'air du tout de vouloir se qualifier au Mondial. Si elle a souffert contre le Bénin, on craint donc le pire dans les matchs à venir. Sauf si à Blida, les joueurs avaient trop le trac et la peur de mal faire. Halilhodzic a vraiment du pain sur la planche pour chasser ce doute qui fait très mal à notre équipe nationale.