Algérie

Urgences



Ce n’est pas par hasard si le wali de Tizi Ouzou a quantifié les besoins financiers pour le développement de la région à hauteur de deux milliards d’euros. Une grosse enveloppe, bien entendu, qui nécessite par ailleurs un accompagnement politique en matière de projets structurants afin de redonner à la Kabylie le tonus d’antan et l’espoir à ces milliers d’habitants dont le seul projet est de fuir une région abandonnée. La Kabylie est dans un état d’abandon. Ce n’est pas une simple vue de l’esprit. C’est malheureusement une réalité quotidienne dont se plaignent les habitants de cette région. Et la dégradation de la situation, ces dernières années, du fait de l’extrême politisation qu’a connue la Kabylie a suscité une prise de conscience locale et nationale de la nécessité de la prise en charge et, dans l’urgence, des différents problèmes socioéconomiques auxquels est venue se greffer l’équation sécuritaire avec l’implantation du noyau dur du GSPC. Les parlementaires du RND ont à nouveau posé la problématique du développement de la région de Kabylie. Si le mérite revient à la deuxième force politique du pays, dont le secrétaire général assure aujourd’hui la chefferie du gouvernement, il ne faudrait pas perdre de vue que cette revendication a été pendant longtemps portée par les partis d’opposition de la région qui ont alerté sur le décalage qu’ils ont eu à constater dans le niveau de croissance des autres wilayas du pays, comparativement à la Kabylie qui est non seulement boudée par les opérateurs économiques, mais aussi et surtout désertée par des investisseurs qui préfèrent engager leurs sous ailleurs où les cieux sont plus cléments.
Et ce n’est pas par hasard si le wali de Tizi Ouzou a quantifié les besoins financiers pour le développement de la région à hauteur de deux milliards d’euros. Une grosse enveloppe, bien entendu, qui nécessite par ailleurs un accompagnement politique en matière de projets structurants afin de redonner à la Kabylie le tonus d’antan et l’espoir à ces milliers d’habitants dont le seul projet est de fuir une région abandonnée. Le gouvernement a du pain sur la planche pour ainsi dire, d’autant qu’il aura à gérer après la mise en place du nouveau découpage administratif, en concertation avec les partis représentatifs de la région, toutes tendances confondues, ainsi que le mouvement associatif, les besoins des communes et des villages qui sont, pendant longtemps, restés à l’écart des projets de développement. Seule une répartition équitable des projets créateurs d’emploi et de richesse à travers les régions de Kabylie est à même de freiner l’exode des populations rurales vers les villes et par la suite vers les grandes métropoles. S. T.
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