Algérie

Une dualité et des interrogations




La crise financière mondiale ainsi que ses répercussions, directes ou par ricochet, sur l’économie nationale sont les thèmes d’actualité par excellence qui intéressent, au plus haut point, les professionnels de la finance et les économistes de tous bords. Le colloque international, organisé conjointement par la Faculté des sciences économiques, des sciences de gestion et des sciences commerciales et le Laboratoire mondialisation et économie internationale appliquée (MEIA), même programmé antérieurement, ne pouvait que s’attacher à la question même si ce n’était pas son but initial. Intégration régionale et mondialisation : Quels impacts sur les économies du Maghreb ? L’intitulé de la rencontre présidée par le Dr Aït Habouche Abdelmadjid, maître de conférence à l’université d’Oran, résume à lui tout seul l’objectif tracé par les concepteurs du colloque. Au point d’interrogation posé, les participants se devaient d’apporter un éclairage sur la nouvelle économie internationale dans ses fondements théoriques, comprendre les modalités d’insertion des économies du Maghreb dans un double processus d’intégration régionale et de mondialisation de leurs marchés. Le colloque a également pour but, peut-on lire dans le dossier de presse, d’apporter sa part de contribution au débat en cherchant à comprendre les mécanismes, les risques potentiels, les coûts et avantages de ce double processus d’intégration régionale et de mondialisation. La rencontre se veut aussi un vecteur de réponse à la dualité qu’impose la volonté économique algérienne d’intégrer l’OMC tout en tentant de “sauver” les derniers carrés d’une spécificité économique face aux exigences du marché mondial. Ainsi, parallèlement au processus d’intégration régionale en cours depuis près de trois ans pour l’Algérie et près d’une décennie pour les Tunisiens et les Marocains et qu’Alger est également à la veille de conclure son adhésion à l’OMC, la problématique de la complémentarité de ces deux processus est sujette à débat. S’étalant sur deux jours, le colloque a vu la participation de plusieurs intervenants qui ont traité de l’intitulé sous le prisme de plusieurs approches. “Les enjeux de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC”, présenté par Bekenniche Othmane, maître de conférence à l’université de Mostaganem, “Quels arguments pour une ouverture de toute économie sur le monde ?” de Tehami Mouloud, professeur à l’INPS d’Alger ou encore l’intervention de Rebrab Issad, le président du groupe Cevital traitant de “L’expérience de Cevital et l’accord d’association Algérie-Union européenne” ont ouvert les débats.
Des professeurs tunisiens, marocains, français ou mauritaniens ont fait le déplacement pour parler des expériences nationales ainsi que de l’impact de la libéralisation économique sur les équilibres socioéconomiques régionaux. Ce faisceau d’interrogations ne pouvait en aucune manière ignorer les questions de l’heure liées aux conséquences de la crise financière internationale sur l’Algérie en particulier et les pays frontaliers en général. Le spectre de la crise pouvait ne pas planer sur les travaux du colloque et en filigrane de nombre d’interventions, suintait l’actualité brûlante. À l’optimisme béat des politiques s’affrontait l’expectative des économistes qui préfèrent ne pas verser dans les deux extrêmes. Impact direct ou dommages collatéraux, la crise, selon les spécialistes, ne peut en aucune manière épargner la bulle économique nationale puisque, selon les lois du marché mondial tout est interconnexion. Saïd Oussad





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