Algérie - Revue de Presse

Université de Sidi Bel Abbès



Blocus, arrêts des cours et séquestration L?occupation du rectorat de l?université Djillali Liabès, la séquestration du recteur Nacer Tou dans son bureau et l?interdiction d?accès à la faculté de médecine imposée aux enseignants par des étudiants se réclamant de l?UNEA et de l?UNJA n?ont pas manqué de faire réagir, hier, enseignants et étudiants de la faculté qui appréhendent sérieusement la réédition du scénario de l?année dernière. Une soixantaine d?étudiants affiliés à ces deux organisations ont, pour rappel, manifesté dimanche devant le rectorat à l?ITMA pour signifier leur refus de « cautionner la démarche de l?actuel recteur de l?université Djillali Liabès qui n?arrive plus, selon eux, à maîtriser une situation de plus en plus complexe », tout en demandant son départ. Aussi, ils ont occupé les locaux du rectorat et séquestré le recteur, « libéré » à une heure tardive de la nuit. Face à ce coup de force de la part de l?UNEA et de l?UNJA, l?ensemble des enseignants hospitalo-universitaires de la faculté de médecine, « scandalisés par le comportement d?un groupuscule » d?étudiants qui bloquent l?accès à la faculté, ont, dans une déclaration rendue publique hier, estimé que « cet exercice, dont les conséquences ne peuvent être que graves, semble plaire à ces intrépides qui ignorent les règles d?éthique que nous sommes tous tenus d?observer ». Et d?enchaîner : « Ce groupuscule, qui ne représente que lui-même, veut imposer sa loi, car les cours auraient pu être boycottés sans recourir à la violence. » Devant l?interdiction d?accès au docteur Brixi (lequel a été pris pour cible par les protestataires) et à d?autres à l?établissement, l?ensemble des enseignants se considèrent en « interdiction de dispenser » les cours jusqu?à ce que leur collègue reprenne son activité. « Cela est regrettable, mais certaines personnes trouvent leur compte et veulent créer l?anarchie », souligne-t-il, sans donner d?autres précisions. D?autre part, les délégués des étudiants de la faculté de médecine ont interpellé, eux aussi, le doyen « en tant que responsable à user de son autorité pour faire intervenir les forces de l?ordre afin de les sécuriser et permettre la poursuite des cours ». Ces derniers ont tenu également à préciser : « A l?exception des délégués légalement élus, aucune personne ni organisation n?a le droit de représenter les étudiants en médecine. » Tout en condamnant la situation qui règne à la faculté, ils considèrent que les grèves injustifiées et répétées visent, selon eux, à bouleverser l?ordre et sont créées par des gens qui ne représentent qu?eux-mêmes et qui ne sont pas, dans leur majorité, des étudiants en médecine.


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