Une situation alarmante

Ainsi, les quelques poches d'eau douce qui alimentent la région à partir d'Aïn Amguel et Tit commencent à diminuer, obligeant les habitants à parcourir des kilomètres pour s'approvisionner en cette matière vitale. L'alimentation des foyers en eau est également perturbée par des grèves de plus en plus fréquentes des camionneurs qui vendent l'eau potable. Ces derniers ont observé des actions de protestation pour dénoncer le retard accusé dans la délivrance des autorisations d'activité. Ces camionneurs souffrent aussi des distances supplémentaires qu'ils sont appelés à parcourir pour trouver de l'eau potable. Une situation qui aura, sans aucun doute, un impact sur le prix de l'eau. Les habitants de Tamanrasset se déplacent jusqu'à Timeghrest, à quelque 40 km par piste du centre-ville, pour ramener de l'eau douce. Dans ce site touristique, des enfants dont l'âge ne dépasse pas 12 ans sont venus pour remplir leurs jerricans. « Nous ne sommes pas obligés d'aller jusqu'à la source pour s'approvisionner. Ici, il suffit de creuser un peu pour que l'eau sorte de la terre. Il n'y a pas d'eau au centre-ville, il faut se débrouiller pour la ramener », ont-ils indiqué. Ces enfants transportent ces jerricans à dos d'âne. Au coucherdu soleil, ce sont les véhicules 4x4 qui font des va-et-vient vers la source. Cette situation se complique avec les fortes chaleurs qui sévissent dans la région. Ces derniers jours, des températures record ont été enregistrées dans cette wilaya obligeant les gens à rester chez eux. Pourtant, juillet et août sont les mois où il pleut dans cette wilaya. Les habitants attendent désespérément quelques gouttes de pluie. Le projet de transfert d'eau In Salah-Tamanrasset n'a pas encore été réalisé, alors qu'un fonds important a été débloqué. Sans la station de dessalement dont les travaux n'ont toujours pas été lancés, le projet reste sans grande utilité pour la région puisque les habitants n'utilisent pas cette eau à cause de son taux de salinité très élevé.