Algérie

Une fille de harki au gouvernement français




Ils ont également salué la nomination d'un ministre chargé «à temps plein» des Anciens combattants. «Il y a au moins deux bonnes nouvelles, deux gestes forts, dans ce changement de gouvernement», a estimé auprès de l'AFP Boussad Azni, le président du Conseil représentatif des harkis de France, au lendemain du remaniement du gouvernement. «Nous sommes très contents et très fiers de la nomination d'une enfant de harki, Jeannette Bougrab», qui décroche le secrétariat d'Etat à  la Jeunesse et à  la Vie associative. «C'est historique», a-t-il observé. Par ailleurs, M. Azni a noté «qu'enfin les anciens combattants ont la haute considération qu'ils méritent avec un ministre à  temps plein et non un secrétaire d'Etat», avec la nomination de l'ancien Premier ministre, Alain Juppé, comme ministre d'Etat, en charge de la Défense et des Anciens combattants. M. Azni espère qu'avec Alain Juppé, «dont nous savons qu'il est sensible à  ces problèmes, il y aura une nouvelle politique en faveur des harkis». Le Conseil veut voir «reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans l'abandon et le massacre des harkis après le 19 mars 1962», date du cessez-le-feu en Algérie, a rappelé M. Azni, ajoutant qu'il s'agissait «d'un engagement pris par Nicolas Sarkozy en 2007» quand il était candidat à  la présidence. «Nous voulons une reconnaissance officielle de l'Etat français, comme les juifs du Vel d'Hiv», a-t-il rappelé.
L'ancien président, Jacques Chirac, avait reconnu en 1995 la responsabilité de l'Etat français dans la rafle de juillet 1942, qui avait conduit à  la déportation de quelque 13 000 juifs d'abord rassemblés au vélodrome d'hiver. Le Conseil représentatif estime à 
150 000 le nombre de harkis massacrés après la proclamation de l'indépendance et le départ des forces françaises d'Algérie, et à  plus de 800 000 le nombre de harkis et de leurs descendants vivant en France. «On ne veut pas rester les déchets de la décolonisation, nous voulons qu'on dise la vérité historique», a souligné M. Azni.  

 





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