Algérie

Une bombe de l'époque coloniale au lycée Ahmed Bey


Il régnait, hier, un calme olympien au lycée Ahmed Bey. Aussi bien les élèves que le staff technique et administratif, tous vaquaient à leurs occupations. Seul le bruit des engins du chantier, installés sur l'assiette de l'ancien terrain de football du lycée et qui étaient occupés à achever le chantier du projet de la nouvelle salle omnisports, déchirait le silence des ces lieux destinés à la concentration studieuse. Il était 11h et l'ultime coup de pioche de l'ouvrier soucieux d'atteindre le 1,40 m nécessaire à l'implantation des piliers déterrera un étrange objet, une boule métallique. N'arrivant pas à coller un nom à l'engin, il ne trouve pas mieux à faire, sans doute harassé par les innombrables coups de pioche donnés à cette roche pas souvent tendre, que de s'asseoir à même le sol et se mettre à asticoter avec un torchon imbibé de mazout sa découverte, aidé en cela par son collègue, que la curiosité a fini par faire sortir, lui aussi, de sa torpeur. L'agent de sécurité en faction devant la loge de l'établissement finit par être intrigué par le comportement des ouvriers. Aussi décida-t-il d'aller s'enquérir de la situation. Le spectacle qui s'offrait à ses yeux lui fit dresser les cheveux. Promptement, il saute dans la fosse, arrache aux deux inconscients l'engin qu'il identifiera rapidement comme étant une bombe, quitte le lieu et se précipite vers la caserne du groupement de la gendarmerie, toute proche, pour les aviser qu'on venait de déterrer une mine sur le chantier du lycée Ahmed Bey. Agissant avec dextérité, les gendarmes lui intimeront l'ordre de remettre la bombe là où elle a été découverte et d'avertir les autorités compétentes. Mis au parfum, tout le personnel administratif se ruera dehors, l'inquiétude se lisait dans leurs yeux. Les agents de la sûreté nationale seront prompts à se déplacer sur les lieux après avoir averti les artificiers. Les curieux sont tenus éloignés du théâtre des opérations. «Il s'agit probablement d'une bombe datant de l'époque coloniale puisque le plateau du Mansourah était une ancienne zone militaire», lancera un policier. Les artificiers se saisissent de la bombe, la scrutent scrupuleusement, échangent quelques bribes de phrases à peine audibles de l'endroit où nous étions et refont surface l'explosif à la main.


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