Une blaps noire terrifie un père et tout un service d’urgences

Un enfant arrive aux urgences accompagné de son père en panique totale après une prétendue « piqûre d’insecte ». Le papa, malgré la peur, a eu le réflexe génial d’apporter l’insecte dans une boîte : geste qui va s’avérer précieux.
À l’examen, l’équipe médicale découvre une grande tache noire d’aspect effrayant sur le bras de l’enfant, évoquant fortement une nécrose tissulaire, signe très inquiétant que l’on peut voir dans certaines envenimations graves (araignée recluse, certains coléoptères vésicants, etc.). Angoisse maximale.
Mais en nettoyant délicatement… surprise : la peau en dessous est parfaitement saine ! Ni inflammation, ni trace de piqûre, rien. Juste cette substance noire puante et tenace.
L’insecte est alors examiné : il s’agit d’un coléoptère de la famille des Tenebrionidae, communément appelé « ténébrion » ou « blaps » (ex. Blaps lethifera ou espèces proches très répandues en région méditerranéenne et au Maghreb).
Ce coléoptère ne pique absolument pas. Son arme secrète ? Quand il se sent menacé, il projette par l’arrière de son abdomen un liquide noir, très odorant, ressemblant à de l’encre. C’est un mécanisme de défense purement dissuasif : ça fait peur, ça dégoûte, mais c’est totalement inoffensif pour l’homme.
L’enfant est repartit avec un bras impeccable après un simple nettoyage à l’alcool, le père soulagé (et un peu honteux), et toute l’équipe avec une anecdote mémorable à raconter.
Moralité : tout ce qui est noir et qui pue n’est pas forcément mortel… parfois c’est juste du « jet d’encre » de blaps !