Algérie

Une angoisse pérenne s’installe



La Kabylie gangrenée par la rumeur La tension semble des plus fortes en Kabylie. Hier, des citoyens intrigués par un véhicule stationné près d’une école au centre-ville ont alerté la police qui constatera une fois sur place, fort heureusement, que c’était une fausse alerte. La Kabylie vit, ces jours-ci, dans une atmosphère pleine d’angoisse et où la rumeur bat son plein. Les forces de l’ordre sont, certes, sur le pied de guerre et les opérations de ratissage se suivent: Takhoukht, Ibskriène et, depuis hier, la ville de Tadmaït ainsi que les flancs de Sidi Ali Bounab sont, avec d’autres massifs forestiers, sous haute surveillance. Cependant, en l’absence de bilan officiel, les gens colportent n’importe quelle rumeur, entretenant, voire augmentant la psychose. Plus le rendez-vous électoral approche, plus les citoyens ont peur; non pas que les forces de l’ordre relâchent leur vigilance, bien au contraire, mais plutôt parce que les populations ne savent plus à quel saint se vouer sous le déluge d’informations venant de toutes parts. Il semble que..., il paraît que..., l’on dit que... et la nave va ! Les citoyens vont même jusqu’à colporter, à leurs corps défendant, des contrevérités, participant ainsi et sans le vouloir à amplifier le climat de peur et d’angoisse, faisant ainsi un mal terrible à la région. Certes, il y a eu, au cours du mois dernier, une série d’attentats à la voiture piégée et une embuscade tendue contre une patrouille de la gendarmerie qui a perdu sept de ses membres, comme il y a eu des bandes armées signalées ici ou là, dans la région. Ces groupes de terroristes sont d’ailleurs traqués par les forces combinées qui ont mobilisé les gros moyens, y compris de nombreux hélicoptères. Mais la vie continue car il faut bien qu’elle continue, et il n’est pas dit que les terroristes, même s’ils arrivent à faire encore du mal -et un seul en liberté peut toujours causer des dégâts de divers ordres-, mais il est impensable que la vie s’arrête et que les citoyens ne se ressaisissent pas. D’ailleurs, les populations, dans leur grosse majorité, savent tout cela et ne se laissent guère induire en erreur par la rumeur. Quant au climat de peur... Ceci dit, la Kabylie, plus qu’aucune autre région du pays, semble visée par les hordes terroristes qui «comptent» sur les médias pour relayer leurs actions. Cela peut s’expliquer par la nature de son relief qui rend difficiles les opérations de ratissage et sa proximité avec la capitale. Mais la région, qui est passée par des moments tout aussi, sinon encore plus dangereux, sait qu’elle doit garder son sang froid et son calme..., si elle ne veut pas perdre pied.
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