Algérie

Un miroir tendu aux femmes


Un miroir tendu aux femmes
Les histoires mises en image, souvent reflétant le quotidien des citoyens tiennent en haleine le téléspectateur. Cette année, « Moanat imraa » (la souffrance d'une femme) est un des feuilletons qui après le ftour sur Canal Algérie bénéficie d'une audience élevée. Deux femmes, Leila et Halima, subissent au quotidien des brutalités de la part de leurs maris qui redoublent de férocité au moindre malentendu. Leur quotidien reflète le vécu de beaucoup d'Algériennes. Cette intrigue, où s'enchaînent les scènes violentes, offre un miroir fidèle de leur vécu. Les deux héroïnes vivent, dans l'impuissance, la descente aux enfers de leurs enfants, le drame de leurs familles, faute d'une communication, d'une entente et d'un respect mutuel. Produite par Rissala Production de la Télévision publique, cette série signée Amar Tribèche connue pour son film « Deux femmes » a été tournée à Boumerdès, Alger et Tipasa. Elle a réuni une pléiade d'acteurs connus, comme Hamid Remas, Nawel Zemit, Hadjla Khelladi, Ali Djabbara, Hanane Ghefir et Manel Gougam. Elle est riche en évènements et rebondissements de situations, avec pour toile de fond des scènes bouleversantes. Comme cette scène de dispute qui s'est soldée par des coups et une brûlure du visage de Leila causée par une huile bouillante. Après une hospitalisation de quelques jours et le retrait de son pansement, Leila se découvre totalement défigurée. La maltraitance et les disputes se poursuivent dans les deux foyers devant des enfants médusés, blasés et blessés. Des situations qui poussent Liès, le fils de Halima, à quitter l'école et sombrer dans l'enfer de la drogue et de la délinquance. Le réalisateur Amar Tribèche, en donnant la parole à Halima, qui décide de divorcer en entreprenant les démarches nécessaires devant la justice, met au-devant de la scène la source de problèmes sociaux qui ont pris des proportions inquiétantes dans notre société. La souffrance et le supplice ne sont pas une fatalité, il faut savoir gérer et ne jamais perdre espoir dans la justesse de sa cause, suggère le réalisateur qui ne cesse de s'inspirer des mutations de la société qui apparaissent d'abord au sein des familles.


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