Algérie

Un jeu de coulisses contre Djenouhat pour l’éliminer de la course



Le poste de SG adjoint fait des remous à l’UGTA De fortes oppositions se sont déclarées au sein de la direction de l’UGTA contre celui qui briguait le poste de SG adjoint. Mais il faut dire que ces oppositions étaient loin d’être frontales car tout se jouait dans les coulisses. Reportée à plusieurs reprises après le 11ème congrès, la réunion de la commission exécutive de l’UGTA aura, enfin, lieu la semaine prochaine. C’est ce qu’a indiqué une source proche de la Centrale syndicale. Une décision prise suite à une réunion au siège de l’UGTA, samedi dernier. Les responsables de la Centrale syndicale vont ainsi devoir trancher, une bonne fois pour toutes, sur la désignation, tout d’abord, des 13 secrétaires nationaux. Des postes convoités et objet de tractations multiples voire même de surenchères. Autre point à l’ordre du jour de cette importante réunion, le pourvoi ou pas du poste de secrétaire général adjoint. Un poste créé après le 11ème congrès, mais qui a soulevé un tollé avant même la fin des travaux du congrès. Les partisans de Salah Djenouhat ont, en effet, tenté d’imposer ce dernier à ce poste, sachant que c’est lui qui serait derrière sa création. Certains parlent d’une volonté «sournoise» de sa part de marginaliser l’actuel secrétaire général. Mais il semblerait que l’attribution de ce poste à ce membre plutôt influent de l’UGTA pose problème. C’est d’ailleurs ce qui explique le report de la réunion de la Commission exécutive nationale (CEN) qui devait se tenir le 9 avril dernier puis reportée une deuxième fois, il y a quelques semaines. Le poste de SG adjoint a, en tout cas, créé un branle-bas de combat à la Centrale. Les partisans et les adversaires de la désignation de Djenouhat à ce poste se sont livré une rude bataille. On parle même d’une intervention «d’en haut» pour ne pas nommer Djenouhat à ce poste qualifié d’important. Certains ont même dit que le chef de l’Etat, lui-même, a dû intervenir pour reporter cette désignation, d’autant plus que l’introduction de l’article 47 dans les statuts de l’UGTA pour créer cette nouvelle fonction a échappé à tout le monde, même aux décideurs qui ont mal apprécié cette façon de faire de Djenouhat. On parle, dans l’entourage, d’initiative pour trouver un autre personnage pour remplacer Djenouhat, mais aucun nom n’a été, jusqu’ici, avancé. Mais, dans un dernier recours, le secrétaire général de la Centrale syndicale va, sans doute, se passer du poste même si, au demeurant, dans l’organigramme de l’UGTA, ce poste est prévu. Un subterfuge peut être trouvé, en tout cas, pour laisser le poste vacant jusqu’à nouvel ordre. Jusqu’à ce que l’on trouve un personnage remplissant les conditions ou une personne de consensus, pour reprendre le terme cher au sérail. En effet, pour le cas Djenouhat, on lui reproche notamment de gérer sans partage les affaires de la fédération d’Alger et son refus de tenir un congrès depuis 9 ans. La réunion de samedi dernier a, au moins, eu le mérite de voir planer une certaine sérénité au sein de l’UGTA, même si les oppositions ne sont pas déclarées ouvertement contre Djenouhat. Les coulisses, elles, ont, par contre, été le théâtre de tractations et ceux qui ne voulaient pas de lui au nouveau poste ont fait valoir justement sa gestion de la fédération d’Alger. Mais aucun nom n’est avancé pour le remplacer. En tout cas, il reste à trouver une mission à celui qui sera désigné à ce poste. Quelles décisions pourra-t-il prendre en l’absence du SG et, surtout, quelle est sa marge de manœuvre ? Tahar A.O.





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