Algérie

Fête nationale française


Sarkozy fait défiler Bachar Al-Assad sur les champs-Elysées Le président Sarkozy était, hier, aux anges à la tribune des champs Elysées à l’ouverture du traditionnel défilé du 14 juillet. A ses côtés deux dirigeants arabes et non des moindres: Bachar Al- Assad, président de la Syrie, et Hosni Moubarak de l’Egypte. Après avoir bouclé, comme il le voulait, le sommet de Paris via un succès diplomatique retentissant et des engagements plutôt en demi-teinte à l’égard des pays de la rive sud, il célébrait, hier, sa fête avec ses invités arabes. D’autres, à l’image du président Bouteflika, pas forcément charmé par cette Union Pour la Méditerranée revue et corrigée, ont préféré quitter Paris pour ne pas assister au défilé de l’ancienne puissance coloniale. Hier, les Champs Elysées, cette mythique avenue célébrant les exploits de la France, étaient parés d’une variété de couleurs au milieu d’un soleil radieux. Nicolas Sarkozy avait raison d’afficher le grand sourire, d’avoir réussi avec brio son sommet et de s’offrir le «luxe» d’inviter à ses côtés Bachar-Al Assad, persona non grata à Paris, il n’y a pas si longtemps. D’ailleurs, pour l’anecdote, le président de Reporters sans frontière (RSF), Robert Menard, a dû être embarqué par la police quand il tenta de gêner la quiétude de Sarkozy aux côtés de Assad à la tribune des champs Elysées. Eh oui ! Hier, il n’y avait pas de place aux «gâcheurs» de fête. Sarkozy était visiblement soucieux de fructifier, au mieux, ses retrouvailles avec le jeune dirigeant syrien dont la présence, à Paris, certes controversée, a été une bouée de sauvetage d’un sommet mal parti. Au final, c’est le bouquet pour le locataire du palais de l’Elysée puisque le président syrien, visiblement content d’être là aussi, applaudissait comme un enfant au passage des bataillons variés de l’armée française. A ses côtés, sa femme en tenue moderne, suit, elle aussi, le spectacle dans une France retrouvée par un régime qui n’avait pas droit de cité depuis longtemps. Et il est fort à parier qu’elle ferait une virée dans les boutiques chic de la célèbre avenue pour y faire connaissance avec le nec plus ultra de la mode française! Sarkozy tenait visiblement à bien «payer» son illustre invité et au diable ceux qui lui reprochent de s’acoquiner avec «les dictateurs». Le Président syrien semble, également, apprécier les sollicitudes et les bons soins de son hôte qui l’a fait sortir de «l’axe du mal» dans lequel l’administration Bush l’a catalogué. En somme, les deux hommes étaient, hier, contents pour des raisons différentes. Mais Al-Assad, n’a pas encore dit son dernier mot. En quittant la salle de la plénière dimanche au moment où Ehud Olmert devait commencer son speech, il a signifié clairement qu’il n’a pas cédé sur l’essentiel. Mais son show parisien valait finalement le détour. Désormais la Syrie redevient fréquentable aux yeux de la communauté internationale, grâce à Sarkozy. Mieux encore, ce dernier, s’apprête à visiter Damas pour sceller définitivement les retrouvailles franco-syriennes. Correspondance particulière de Paris Amine Makri
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