Algérie

Un «janviériste» s'en va


Un «janviériste» s'en va
Le général de corps d'armée Abbès Ghezaïel, ancien commandant de la Gendarmerie nationale, conseiller auprès du ministre de la Défense nationale et du président de la République, est décédé dimanche 6 juillet, des suites d'une longue maladie à l'hôpital militaire Mohamed Seghir Nakkache d'Aïn Naadja, à Alger.Tous ceux qui ont vécu les moments difficiles traversés par l'Algérie dans les années 1990, le connaissaient comme étant l'un des officiers supérieurs de l'ANP qui avaient choisi de prendre leurs responsabilités en assumant la décision, en janvier 1992, d'arrêter un processus électoral qui risquait de mener l'Algérie vers une situation chaotique avec l'arrivée du FIS au pouvoir. Ils se souviennent aussi du rôle qu'il a assumé, auparavant, dans l'évacuation des places publiques qui avaient été occupées au mois de mai 1991 par les manifestants du FIS. L'ancien commandant de la Gendarmerie nationale avait été promu le 5 juillet 2006, au grade de général de corps d'armée, le grade le plus prestigieux dans l'ANP. Il fut, ensuite, un des artisans de la stratégie de lutte anti terroriste, fondée sur la mise en place d'une coordination efficace entre les différents corps d'armée, notamment entre l'état-major et la Gendarmerie nationale. C'est ce qui a incité le général de corps d'armée Abbès Ghezaïel à ne pas prendre sa retraite professionnelle. Il devait veiller à la concrétisation de cette stratégie sur le terrain en faisant converger l'action des différents services qui participent à la lutte antiterroriste. Abbas Ghezaïel restera dans l'histoire comme le vrai «père» de la Gendarmerie nationale. On retiendra de lui, aussi, sa détermination, fondée sur de solides convictions patriotiques, à éviter à l'Algérie de sombrer dans le chaos prévisible si le FIS avait pris le pouvoir et son intervention, avec d'autres généraux, en janvier 1992, pour empêcher le 2e tour des élections législatives de décembre 1991. Il avait été, dit-on, ciblé plusieurs fois par des attentats terroristes, non rendus publics. Depuis 1995, année où il décida, lui-même, de quitter ses fonctions de chef de la gendarmerie, il a occupé le poste de conseiller aux affaires sécuritaires au ministère de la Défense, puis à la Présidence. C'était une voix très écoutée par ses collègues dans l'institution militaire.





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