Algérie

Un congrès pour faire table rase du passé... bon ou mauvais


Un congrès pour faire table rase du passé... bon ou mauvais
A. LemiliAprès près de quatre années de guéguerre interne entre caciques, de compromis et compromissions, d'accusations multiples fusant entre des parties, lesquelles, c'est selon l'enjeu voire les enjeux du moment, peuvent être un jour alliées et un autre opposées, l'Union de wilaya Ugta de Constantine connaîtra certainement un épilogue à la longue période d'illégitimité de tous ses occupants, et pour cela il faudra encore attendre jusqu'à la fin du mois de septembre prochain. C'est «...en fait au cours de la troisième, sinon la quatrième, semaine du mois que se tiendra le congrès de wilaya», dira Boudjemaa Rahma, coordinateur de la commission exécutive de préparation de l'évènement.Et pour confirmer le retour à la légitimité, notre interlocuteur rappellera que celle-ci ne saurait être durable «...si dans toutes ces strates et leurs calendriers, le processus ne s'inscrit pas dans la transparence et surtout la démarche démocratique. C'est bien entendu dans cette optique que la réorganisation à partir de la base s'impose. Les premières restructurations commenceront à partir des syndicats d'unités et des conseils syndicaux d'entreprise. Un véritable chantier que plus personne n'ignore compte tenu des dommages causés à l'activité et surtout aux missions impartis à l'exercice syndical», ajoutera notre interlocuteur non sans vérité, sachant que dans certaines entreprises économiques le nombre de sections syndicales a dépassé parfois plus de la vingtaine faisant dans la foulée «l'affaire» de dirigeants d'entreprises peu soucieux d'éthique, de déontologie et surtout peu enclins à préserver l'intérêt social et économique et des biens et des personnes dont ils ont la responsabilité. Dans la foulée, il relevait de leur intérêt (les dirigeants) que le plus grand flou persiste dans la gestion de l'entreprise et que surtout l'instabilité interne, voire les mauvais résultats soient mis sur le compte des luttes syndicales. Peu d'entreprises à Constantine ont échappé à cette situation et nous citerons dans le désordre la Seaco, la Sntf, l'Endimed, les comités des ?uvres universitaires etc.Une fois la base réorganisée, ce sera ainsi au tour des unions locales de tenir leur pré-congrès afin de mieux consolider celui de l'union de wilaya. Ainsi, les délégués auront l'infirme honneur de représenter la wilaya au congrès national de l'Ugta seront élus.Nous apprendrons du coordinateur de la commission exécutive de wilaya de l'Ugta qu'il «aura fallu énormément de persuasion pour ??contraindre'' certains cadres locaux de l'union de donner du mou à leur opposition à quelques concessions». Par cadres locaux que notre interlocuteur évoque, d'ailleurs avec l'intention de les identifier par nos soins au lectorat, il s'agit de trois ou quatre inamovibles personnes dont la présence au sein de l'immeuble abritant l'Ugta mériterait littéralement d'être datée au carbone 14 tant ils font partie des décors. Pour certains, la présence est de l'ordre de la quarantaine d'années.Mieux encore, à notre question sur celle (présence) d'un député parmi le personnel syndical actif alors que les dispositions réglementaires sont désormais claires en matière de cumul de mandats, Boudjemaa Rahma esquivera, non sans raison d'ailleurs, en considérant que le cas de «Boufenara n'est pas unique en Algérie». Pourtant dans toutes les frondes qui agitent le milieu des travailleurs est à chaque fois brandi «l'étrange incrustation» dudit député dans les rouages de l'union et sans préciser sa pensée, le coordinateur de la CEW laissera échapper : «De toutes les manières, pour la préparation du congrès il a été convenu avec la Centrale que celui-ci s'entamera débarrassé de toutes les contraintes inhérentes à la gestion, d'ailleurs controversée par les uns et les autres et plus particulièrement ceux qui appellent à la refonte de l'Union de wilaya, des anciens lesquels préparent, en ce qui les concernent, leur bilan moral et financier pour les années 2006 à 2013 et recevront, sans nul doute, la visite d'une commission de contrôle à ce sujet au cours du mois de septembre. C'est dire qu'il va s'agir carrément d'une renaissance d'une Union tout à fait nouvelle et libérée de toutes scories.»Nous saurons enfin que parmi les 250 délégués qui se rendront au congrès national, 42 le seront en vertu du droit que leur confère l'appartenance à la commission exécutive.La Tribune a vécu les turpitudes qui ont agité depuis près de six ans la Maison des syndicats Abdelhak- Benhamouda, le journal s'étant régulièrement fait l'écho de tous les évènements qui ont marqué la vie syndicale dans une ville réputée bastion de la lutte ouvrière et surtout de berceau des plus grands syndicalistes que l'Algérie ait eu à enfanter.A. L.


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