Algérie

Tous lavent plus blanc



Tous lavent plus blanc
«Dans soixante douze heures, s'achève la campagne électorale. Elle aura été différemment appréciée, selon que les parties impliquées se situent au sein des formations politiques elles-mêmes, de la population, de l'administration et ses excroissances ponctuelles et enfin des représentants des médias, toutes natures confondues».«Les premiers, en l'occurrence les présidents et secrétaires généraux de formations politiques jettent forcément leur regard sur ce miroir, dont la glace ne renverra que l'image qu'ils souhaitent en retour, pour apprécier un bref repos du guerrier ponctuant une harassante campagne. Une image, alors, qui viendra appuyer et confirmer leur propre perception d'une odyssée politique, au cours de laquelle ils se sont persuadés de leur propre magnificence, de la percussion de leur discours politique et de la conviction de drainer des cohortes de personnes, parmi les foules qu'ils sous-traitent le jour des meetings.
La population, oui la population, comment aura-t-elle vu ou vécu trois semaines de campagne d'un nombre impressionnant de partis, même si ce nombre impressionnant laisse quand même la nette impression d'être bien en deçà de celui avancé, compte-tenu de la relative sérénité qui a prévalu tout au long de la période évoquée. A dire vrai, la populatin, en réalité, n'a rien vécu en ce sens, dans la mesure où les désagréments habituels, causés par les déplacements des premiers responsables du FLN et/ou le RND, n'ont pas été constatés. Il serait malhonnête de passer sur cette particularité sans souligner que les réformes politiques annoncées par le chef de l'Etat dans son discours du 15 avril 2011 ont au moins cela d'effectives qu'elles ont mis fin aux passe-droit, abus et arrogance des deux partis évoqués. Alors, autant dire que, depuis le début de la campagne, la population est demeurée totalement indifférente à ce qui se passait autour d'elle». «La distance prise par la population est assimilable à celle de l'administration et des structures mises en place pour accompagner l'ensemble du processus. Hormis quelques ratés au départ, il semblerait que tout a été remis à plat. Evidemment, la présence, voire l'omniprésence des observateurs internationaux de l'Union Européenne dans les villes à grande dimension d'électorat n'est pas sans avoir pesé sur la «bonne conduite» générale constatée jusque-là. S'agissant du 10 mai, de ce qui se passera, autant ne pas en tirer des conclusions hâtives et laissons «l'Histoire suivre son cours».«Enfin, la presse et les représentants des médias ont été, en réalité, les plus grugés, tout au long de cette campagne, en se faisant prendre au piège par des responsables de partis, dont plus des trois-quarts n'ont, tout d'abord, rien à voir avec la politique. L'enjeu des élections législatives ayant été faussé au départ, tout ce beau monde s'est engouffré dans un discours qui logiquement, n'avait rien à voir avec la nature des élections elles-mêmes, en ce sens que l'ensemble des dirigeants des formations précédemment évoquées se sont évertués à parler comme des candidats à une élection présidentielle et non pas en tant qu'individus «guerroyant» pour rejoindre le Parlement, afin de faire jouer, au nom du peuple, de ceux-là mêmes qui les auraient «désignés» pour les représenter, leur droit à imposer une opinion par rapport à une mesure gouvernementale, en exprimant et en faisant valoir un droit de contrôle qui remonte à la nuit des temps : celui où la démocratie est née. autrement dit, il y a des millénaires déjà. Or, présidents et secrétaires généraux des partis discourent comme un futur chef d'Etat, semant à tous vents des promesses impossibles à tenir. En conclusion, cette confusion s'est installée jusqu'à prendre l'allure d'une feuille de route, de part et d'autre, entre représentants de la corporation et dirigeants politiques faussant, ce faisant, une règle du jeu et clochardisant, du coup, un événement et les institutions qui en assurent l'orchestration».
A. L.


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