Algérie

Terrorisme, grand banditisme, corruption et criminalité transfrontalière


Les magistrats français à la rescousse Les magistrats algériens et français ont convenu, hier, à l’occasion d’un séminaire de deux jours de faire un point sur les 15 mois de coopération judiciaire portant sur les jumelages de quatre juridictions d’appel des deux pays. Ce partenariat d’exception en matière juridique engagé en-tre les cours algériennes et françaises, dans le cadre de la réforme de la justice, vise, d’une part, à densifier les échanges et la formation des personnels judiciaires et, d’autre part, instruire des dossiers importants relatifs aux nouvelles menaces de la criminalité transfrontalière, de la délinquance économique, du droit des affaires et commerciales. Intervenant en premier, le SG du ministère de la Justice a estimé que le jumelage des juridictions d’appel des deux pays, à savoir Alger-Paris, Lyon-Annaba, Oran-Bordeaux et Grenoble-Constantine s’est traduit, depuis la signature du protocole d’accord le 16 mai 2005, par un échange entre magistrats dans le domaine de la formation et un partage de réflexion commune sur les nouvelles formes de criminalité. De son côté, Bruno Sturlese, chef du service des affaires européennes et internationales au département français de la justice, a trouvé ce mouvement de coopération judiciaire bien plus important après une très longue interruption qui a duré des années durant, dans la mesure où il va confronter les expériences entre les juridictions des deux pays et multiplier les échanges dans le domaine juridique. Pour lui, ce cadre de jumelage a fait de la délinquance financière l’une de ses priorité, dans le sens où la France, a-t-il soutenu, est forte d’un dispositif anti-corruption et de juridictions spécialisées des plus efficaces. En même temps, ses services sont en train de retracer avec la partie algérienne des pistes de coopération pour l’année 2007 dans le domaine de l’anti-terrorisme, du grand banditisme et des nouvelles formes de criminalité. Pour Christian Raysseguier, le bilan de ce jumelage est positif et que ce cadre de coopération ne traite pas des affaires d’extradition qui sont prises en charge dans le domaine de l’entraide judiciaire. Selon lui, les grosses demandes algériennes se sont par contre exprimées dans le domaine de droit familial, des mineurs, du droit des affaires et commerciales. L’organisation de la justice et son informatisation est aussi au cœur de ce jumelage. La magistrate de Bir Mourad Rais, Bachiri Siham, a abordé, elle, en marge du séminaire, la nécessité d’un plan de sécurisation des tribunaux. Elle a reconnu que le dernier attentat, qui a coûté la vie au magistrat de Annaba, a été comme une onde de choc ayant fait réagir la corporation. Face à la montée de la violence sous toutes ses formes, la magistrate a plaidé dans le cadre d’un atelier consacré à la sûreté des juridictions pour une triptyque portant la sécurisation des personnels de la justice, des dossiers en instruction et délibérations et la mise en conformité -selon les normes de sécurité internationales- des bâtisses abritant les juridictions. D’après elle, il n’est pas possible d’asseoir une justice sereine sans une sécurisation parfaite des lieux. La France, a-t-elle souligné, a même fait appel aux réservistes pour assurer la sûreté de ses cours et tribunaux.
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