SYNDICATS DU SECTEUR DE L'EDUCATION : «Les chiffres officiels sont loin de la réalité»

S'exprimant hier en marge de la Conférence nationale des directeurs de l'éducation en présence du premier responsable du secteur, les représentants des syndicats ont déclaré être scandalisés.
Les syndicats protestent en premier lieu contre les déclarations de certains directeurs de l'éducation qui ont jugé «normal » et «acceptable» un taux d'occupation de 40 à 44 élèves par classe. Ils évoquent ainsi la norme internationale qui est de 25 élèves par salle de classe. «Les chiffres donnés sont loin de la réalité du terrain. Les directeurs de l'éducation ont minimisé les problèmes de la surcharge des classes et du manque d'encadrement », a déclaré Boudiba du Cnapest. Il dira par ailleurs, que les responsables disent maîtriser le problème alors qu'ils devraient chercher les vraies solutions. «Lors de la réunion que nous aurons avec le ministre, nous allons présenter les vraies données», a soutenu le syndicaliste du Cnapest évoquant la norme présentée par les intervenants et concernant le nombre de 44 élèves par classe comme une «aberration». «La loi d'orientation du secteur de l'éducation 04- 08 explique que le nombre d'élèves ne doit pas dépasser 30 par classe. Comme un ancien repère évoque le nombre de 36 comme étant une surcharge», soulignera le syndicaliste notant que les directeurs de l'éducation veulent donner un nouveau repère qui ne peut être accepté. Il dira aussi que si la rentrée s'est déroulée dans de bonnes conditions, c'est grâce aux efforts fournis par les enseignants qui «toutefois, ne supporteront pas longtemps la pression», a-t-il précisé. Pour sa part, Meziane Meriane, secrétaire général du Snapest, relèvera également que le problème de surcharge a été minimisé. «Il est inacceptable que l'on trouve normal que 44 élèves suivent les cours dans une seule classe. Ici la norme internationale qui est de 25 est dépassée de plus de 64%. Jusqu'à quand allons-nous tirer la sonnette d'alarme. Les élèves ne peuvent travailler dans ces conditions et les enseignants aussi. Arrêtons de nous voiler la face. Aussi les lycées qui n'ont pas été livrés à temps, c'est un véritable sabotage», a expliqué Meziane Meriane. Le syndicaliste dira aussi que son syndicat proposera à la tutelle de réformer l'enseignement technique au lieu de le supprimer et de créer un secrétariat d'Etat à l'Enseignement secondaire et technique.