Algérie

CONFERENCE NATIONALE DES DIRECTEURS DE L'EDUCATION La surcharge des classes, un casse-tête récurrent



Le constat est récurrent dans plusieurs wilayas où la surcharge des classes fausse les données de la rentrée. Le nouveau ministre de l'Education, Abdelladif Baba Ahmed, a déclaré que l'obstacle est toutefois surmontable. Pour le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, Boubekeur Khaldi, le problème est un passage obligé qui n'aura pas lieu d'être dans quelques années.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les directeurs de l'éducation ont passé en revue les grandes lignes de cette rentrée scolaire durant laquelle la surcharge des classes a constitué un véritable casse-tête pour les responsables du secteur qui ont dû «caser» tous les élèves arrivés au cycle secondaire. Cette situation a fait toutefois dire aux directeurs de l'éducation que le problème de surcharge n'est pas nouveau pour le secteur, et ce, en dépit de l'arrivée de la double cohorte en première année secondaire. La conclusion des responsables a été qu'une classe de quarante élèves représentait une «normalité» et certains ont même évoqué le nombre de 44 élèves par classe comme moyenne acceptable. Cette conclusion n'a pas été du goût des représentants des syndicats présents à la rencontre qui ont jugé l'explication inacceptable. Pour Boubekeur Khaldi, le problème n'est toutefois pas à imputer directement au retard dans la livraison des nouveaux établissements. Le responsable explique plutôt la situation par les effets de la réforme et donc de l'arrivée inévitable de la double cohorte de l'ancien et du nouveau système en première année secondaire. «Cette population nous l'avons reçue au moyen et nous avons vécu la surcharge à ce moment-là. Les enseignants ont joué le jeu et nous avons eu un taux de passage et au BEM appréciable. Nous avons un plan de charge appréciable et nous sommes en train de construire de nouveaux établissements », a déclaré Boubekeur Khaldi qui a aussi lancé un appel aux syndicats à sensibiliser les enseignants. Tentant d'arrondir les angles, la plupart des directeurs de l'éducation ont évoqué des conditions d'accueil des élèves «acceptables ». «Je ne suis pas là pour jeter la pierre aux walis qui ont plusieurs secteurs à prendre en charge. Il s'agit d'un problème d'entreprises de construction et souvent il n'y a pas de postulants et les marchés sont souvent infructueux. Les soumissionnaires sont rares. Nous allons donc soumettre les problèmes par priorité», a déclaré, pour sa part, le ministre de l'Education. Pour les 12 wilayas du centre du pays, 20 lycées ont été réceptionnés et seulement 9 autres seront réceptionnés, alors qu'il y a en cours, la réalisation de 197 établissements d'enseignement moyen. «Si on avait réceptionné ces établissements, on aurait eu 25 élèves par classes», ont expliqué les présents. Concernant le livre scolaire, les responsables présents soutiendront qu'il y a un surplus et donc que le problème de manque de disponibilité dans certains cas est directement imputable au problème de vente dans les établissements. Ainsi et selon les intervenants, il y a eu 61 millions de livres scolaires imprimés et distribués. Le ministre dira aussi lors de la rencontre, qu'il y aura prochainement une large concertation avec les partenaires sociaux concernant les problèmes du secteur comme il soutiendra qu'il a été donné instruction pour que soit facilitée l'inscription des enfants syriens dans les écoles et même au niveau du secteur de la formation professionnelle où certains d'entre eux ont été orientés. Le ministre donnera aussi instruction pour que le problème du manque de directeurs d'établissements dans plusieurs wilayas du pays soit pris en charge. S'agissant du statut des fonctionnaires du secteur, le secrétaire général du ministère de l'Education nationale annoncera une prochaine rencontre avec les partenaires sociaux en vue de discuter du statut et des textes d'application.
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