Algérie

Sous la pression du «front» irakien


Bush de retour à Washington De retour d’une semaine de retraite dans son ranch texan, George Bush va devoir mettre une ultime touche à sa nouvelle stratégie en Irak face à un Congrès désormais dirigé par les démocrates et à une insatisfaction croissante jusque dans les rangs de l’armée américaine. Le président américain a regagné Washington lundi après-midi en provenance de Crawford. La veille, le seuil symbolique des 3.000 morts américains en Irak a été atteint. Un sondage réalisé auprès de ses abonnés par Military Times, une publication privée, révèle que les militaires d’active ne sont plus que 35% à approuver la stratégie irakienne de leur commandant en chef contre 42% qui la désapprouvent. Le Military Times n’est pas affilié à l’armée, mais il est largement lu dans les cercles militaires et le sondage, mis en évidence sur le site internet de la publication, a bénéficié d’une forte couverture médiatique ce week-end. La semaine texane du président a été consacrée aux réflexions sur l’intervention en Irak, qui entrera en mars dans sa quatrième année. Bush a consulté les principaux responsables de son administration. D’après des fuites dans les médias, il pourrait décider d’une augmentation des effectifs en Irak pour tenter d’endiguer les violences, notamment à Bagdad. Le New York Times, citant des sources au Pentagone, parle de 17.000 à 20.000 militaires supplémentaires. Une fourchette plus large avance 15.000 à 30.000 soldats d’unités de combat. A contre sens des Américains Réagissant samedi à l’exécution de Saddam Hussein, il avait prévenu que «de nombreux choix difficiles et des sacrifices supplémentaires restaient à venir», excluant de «relâcher» les efforts. S’il retient l’option d’un accroissement des effectifs militaires, le président se retrouvera en porte à faux avec la majorité démocrate du Congrès, qui prône pour sa part un retrait graduel des «boys». Mais il est peu probable que le parti majoritaire se hasarde à un affrontement direct avec Bush pour ne pas courir le risque d’apparaître comme partisan d’un retrait quelles qu’en soient les conséquences. Les démocrates devraient en revanche tenter de faire progresser leur cause par des auditions parlementaires médiatisées et en mettant l’accent sur le coût humain et financier de la guerre.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)