Algérie

Somalie : Le gouvernement favorable à l'instauration de la loi coranique



Le gouvernement somalien a voté hier en faveur de l'instauration de la charia (loi coranique) dans le pays, réclamée par les insurgés islamistes actuellement opposés aux autorités, a annoncé le ministre somalien de l'Information. « Les membres du cabinet ont discuté de manière approfondie de la question de la Charia et ils ont approuvé à l'unanimité son instauration dans le pays », a déclaré Farhan Ali Mohamoud. Vingt des 36 ministres somaliens ont pris part à cette décision lors d'un conseil de gouvernement à Mogadiscio. La mise en place de la loi coranique dans le pays devrait, pour être effective, être approuvée par le Parlement car elle ne figure pas dans la charte de transition somalienne. L'Assemblée nationale pourrait débattre de cette question d'ici la fin de la semaine, selon une source officielle ayant requis l'anonymat. Le 28 février, le président nouvellement élu Sharif Cheikh Ahmed avait annoncé avoir accepté le principe de l'application de la Charia et d'un « cessez-le-feu ». Ces déclarations faisaient suite aux efforts de médiation de six dirigeants religieux d'Arabie Saoudite, du Qatar, du Koweït et du Soudan, appuyée par des chefs coutumiers somaliens et visant notamment à trouver un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement et les groupes islamistes radicaux. « J'ai rencontré les responsables religieux et chefs coutumiers et j'ai accepté leur demande en faveur d'un cessez-le-feu et d'une réconciliation avec les membres de l'opposition », avait déclaré M. Ahmed, élu le 31 janvier à Djibouti à la tête de l'exécutif somalien. « Les médiateurs m'ont demandé d'introduire la Charia (loi islamique) dans le pays et j'ai accepté », avait-il ajouté. Le chef des islamistes somaliens modérés a été élu président par un Parlement élargi aux islamistes modérés et à des représentants de la société civile et a succédé à Abdullahi Yusuf Ahmed, poussé à la démission fin décembre, et qui était hostile à toute négociation avec les islamistes. Le retrait de l'armée éthiopienne, alliée au gouvernement somalien, était la principale demande de l'opposition islamiste et notamment de Sharif Cheikh Ahmed. Mais l'aile radicale de l'opposition a juré de poursuivre son combat jusqu'au départ de toutes les troupes étrangères du pays, en référence aux 3.400 soldats de la force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom). Les shebab réclament aussi régulièrement l'introduction de la Charia.



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