Algérie

Sites internet des institutions et entreprises Besoin urgent de sécurisation et d'actualisation



Exigence - Aucune institution, ni entreprise publique ou privée, ne peut fonctionner convenablement, aujourd'hui, sans posséder un site officiel sur la Toile pour se faire connaître et, en même temps, faciliter ses contacts et son fonctionnement.
En Algérie, depuis l'avènement des nouvelles Technologies de l'information et de la communication (TIC) et la généralisation d'Internet, ces entités n'ont pas tardé à s'adapter aux évolutions enregistrées dans ce créneau en créant leurs «fenêtres virtuelles». La démarche était applaudie de tous les observateurs qui y voyaient un signal fort pour un avenir prometteur d'ouverture de ces entreprises et institutions sur le monde extérieur. Toutefois, les espoirs ont vite fait de céder le pas à la désillusion puisque ces sites ne sont jamais actualisés et s'avèrent très vulnérables au point qu'un simple amateur peut les bloquer pour une assez longue période. Le constat est tel que l'exploitation d'Internet est réduite à la simple opération d'inscrire ces entités sur la Toile, sans plus ! Parfois, même le changement du siège social n'est pas mentionné et lorsqu'on veut contacter ces entreprises ou administrations, on se rend compte que le numéro du téléphone affiché est hors service. Et quand on veut se renseigner sur quelque chose nouvellement réalisée, on n'y trouve aucune trace. «Je ne comprends pas à quoi servent les sites officiels s'ils ne sont pas actualisés de manière permanente. Récemment, j'ai tenté de confirmer une information publiée par des journaux électroniques concernant une entreprise privée, je n'ai rien trouvé et lorsque j'ai appelé à cet effet, je me suis rendu compte que le numéro ne fonctionnait plus. Vraiment, nous sommes très en retard dans le domaine de l'utilisation des TIC», déplore Omar, la trentaine, ingénieur en informatique. «La technologie ne doit pas être seulement utilisée comme façade, mais il faut la mettre au service du développement des entités économiques ou administratives. Actualiser et immuniser un site internet ne demandent pas trop de moyen, ni le recrutement d'un personnel hautement qualifié. C'est une question d'absence de volonté de modernisation et de plan managérial performant», ajoute notre interlocuteur. Comparativement à nos voisins marocains et tunisiens, l'utilisation de la Toile dans la gestion des plans de communications accuse un retard notable en Algérie, s'accordent à dire les spécialistes en matière de systèmes d'information. Dans certaines entreprises, le service de messagerie électronique ne fonctionne nullement, même si au premier contact on demande à l'intéressé d'envoyer sa demande par e-mail. «J'ai envoyé pas moins de dix emails à des sociétés publiques et privées pour avoir des informations dans le cadre d'une série de reportages, mais pour l'instant aucune de ses entreprises n'a osé répondre. Et à chaque fois que j'appelle, on me demande encore une fois d'envoyer un email. C'est aberrant ! Même s'ils ne veulent pas répondre à mes questions, la moindre des choses est de me signaler qu'ils avaient reçu mon message», s'indigne un journaliste. Cette «surdité» s'ajoute à la négligence de ces entités d'alimenter leurs sites des nouveautés enregistrées, ce qui prive même leurs employés d'être au courant de «ce qui se passe» ! En termes de sécurité, les sites électroniques font souvent l'objet d'attaques de la part de hackers et ils ne sont remis en fonction qu'après plusieurs jours. Pourtant, notre époque exige une transparence et une mise à jour quotidienne...
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