Algérie

Le constat du Premier ministre



Réalité - Le retard accusé par les entreprises algériennes en matière d'utilisation de l'Internet a atteint un seuil des plus déplorables.
Une situation qui devient même une source d'inquiétude pour les hautes autorités du pays. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a révélé, à l'occasion de la réunion tripartite gouvernement-Ugta et patronat tenue le 22 novembre, que «seulement 15 % des entreprises algériennes sont connectées à un réseau Internet et à peine 9 % ont une adresse électronique et aucune entreprise ne propose sur son site un catalogue des produits qu'elle veut commercialiser». Au moment où d'autres pays ayant beaucoup de potentialités d'investissement et de développement ont atteint un niveau élevé d'utilisation du web au service de leurs économies respectives, l'Algérie se contente, donc, d'un rôle de «spectateur» et ses entreprises continuent de gérer leurs affaires par le biais de méthodes traditionnelles. Les recommandations faites lors de plusieurs séminaires organisés ces dernières années ne sont pas mises en application, en dépit de l'engagement affiché par les chefs d'entreprises. «Dans ce domaine de gestion électronique, il faut toujours être au diapason des nouvelles évolutions. En Europe, en Amérique et même dans certains pays africains, des sociétés engrangent des gains substantiels grâce à une utilisation intelligente de la Toile, alors qu'en Algérie on en est toujours au stade embryonnaire dans ce domaine», déplore Saad Ameur, consultant en la matière. « Pour lancer des conventions de partenariat, par exemple, la première étape que fait l'entreprise étrangère consiste en la consultation des sites web de la société algérienne ciblée afin d'avoir des informations concernant sa situation. Le site internet donné est donc le miroir qu'il faut entretenir à l'image réelle de l'entreprise, ce que les responsables algériens ne parviennent, malheureusement, pas à comprendre. Beaucoup reste à faire dans ce domaine, c'est une question de conscience», ajoute notre interlocuteur. Même des opérations commerciales se font, ailleurs, à travers la Toile, chose qui tarde à voir le jour en Algérie en raison du mode de gestion archaïque adopté jusque-là. L'arrivée de la troisième génération de téléphonie mobile (la 3G) ne va pas apporter de grands changements, si la tendance actuelle persiste. Pour certains analystes, le caractère familial de l'écrasante majorité des petites et moyennes entreprises (PME), qui devaient être le moteur du développement économique, et leur manque de perspectives représentent une grave lacune qu'il faut pallier dans les meilleurs délais. Les pouvoirs publics comptent déployer des efforts pour créer deux millions de PME à l'horizon 2025 dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, un projet qui ne peut aboutir aux objectifs assignés sans la mise en place d'une politique de développement de l'utilisation des TIC dans leur management, estiment les spécialistes. Le Premier ministre en est, semble-t-il, conscient. Des actions concrètes seront-elles donc prises dans ce sens '
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)