Algérie

Signalisation routière


En attendant la révision du plan de circulation automobile d’Oran Le déficit en matière de signalisation routière est patent. Une situation à l’évidence embarrassante et qu’aggrave davantage la présence de panneaux et certaines interventions. Le danger est toujours là et il devient plus pesant du fait d’un réseau routier urbain non entretenu. Si vous prenez la route du port, en passant par le pont poussé du carrefour Zabana, un conseil; prenez le soin de bien lire la signalisation des marquages au sol et, surtout, des panneaux routiers. En effet, au niveau de cette nouvelle bretelle, le danger est mortel. Ici, vous avez trois voies dont la première, celle de droite, dispose d’une balise pour céder le passage à ceux qui conduisent à gauche. Là aussi, la balise est tout indiquée. Elle n’est malheureusement pas respectée. Le bon sens dicte qu’il soit mis en place un panneau de stop au niveau de cette petite bretelle afin d’éviter les dangers et embouteillages. Toujours au niveau de la route du port, non loin de la direction des Transports de la wilaya, c’est le fiasco. Au niveau de l’intersection, les automobilistes empruntant la route en serpentin donnant vers l’avenue du 20 Août sont prioritaires. Les lieux se caractérisent par l’absence de signalisation ou, pour dire vrai, par un défaut de marquage de la chaussée, précise un expert en automobile qui soutient que le danger est ...mortel avant d’ajouter :»un peu plus haut, il y a une source qui fait office de «station de lavage» comme en témoigne la file de 5 ou 6 voitures qui perturbent considérablement la circulation en dépit de l’existence d’un panneau d’interdiction. Le hic est qu’on passe en trombe à partir du port et là, à gauche, c’est souvent la confusion. Une confusion créée par ceux qui ont pris la fâcheuse habitude de laver leurs véhicules avec shampoings et huiles, des ingrédients qui rendent la chaussée glissante et polluent l’environnement». Des exemples de ce genre, on peut vous en citer à profusion. Cependant, le plus décrié est celui du panneau «Stop», planté du côté des HLM, à proximité de la station régionale de l’Office national de la météorologie d’Oran. Un «Stop» placé dans un endroit où il ne devrait pas exister. A ce sujet, M. Boumédiene, expert en automobiles auprès de l’organisme de contrôle d’assurance automobile EXACT, déclare :«Ce panneau est installé dans un virage caché. Je ne sais pas s’il faut en rire ou pleurer». Cet interlocuteur estime que ce stop est protégé par une ligne continue et que ceci a tout l’air d’un piège. «Au total, une cinquantaine d’accidents en moins de deux ans y ont été enregistrés», assure cet expert qui estime que ce panneau «doit être enlevé en urgence au risque de provoquer d’autres dégâts, d’autres crimes». Le moins que l’on puisse dire est que ce n’est pas uniquement le comportement au volant qui est mis en cause mais qu’il existe, bel et bien, d’autres causes, d’autres interventions spontanées, à l’exemple des dos d’âne qui fleurissent un peu partout et sans l’aval de la commission communale de la circulation. Qui est responsable de la voie publique? Conscient du problème, le délégué chargé de la commission de la circulation de la ville d’Oran soutient que si la sécurité est un défi majeur, il n’en demeure pas moins que la révision du plan de circulation s’avère impérative. Bien sûr, dit-il, les interventions doivent se faire selon les normes et il faudrait que les citoyens y adhèrent. L’exemple le plus contesté est celui des dos d’âne, souvent réalisés de leur propre chef par des citoyens, suite à des accidents, dans le but de calmer les esprits. Des dos d’âne de 10 cm de largeur et de 10 cm de hauteur, de quoi laisser sa pompe à l’huile ou encore la poulie du vilebrequin. Les témoignages des citoyens qui ont perdu, qui, le plancher de la caisse d’habitacle, qui, le tube intermédiaire du tuyau d’échappement, sont poignants et désolants à la fois. Ceci sans parler des accidents graves enregistrés ici et là, notamment au niveau de l’avenue Adda Benaouda, du quartier Delmonte, à Petit Lac, ou encore à Haï Bouamama. Des endroits où des ralentisseurs ne répondant à aucune norme ont été érigés. Qui est responsable de la voie publique? Dans cet ordre d’idées, M. Bensafi Smaïl, délégué communal chargé de la circulation routière déclare: «Pour une mise en conformité, nous avons demandé à la direction des Transports d’engager une étude de faisabilité de la signalisation routière avec le concours de bureaux d’études nationaux et étrangers». Une manière comme une autre de régler le problème de la signalisation routière. Voilà qui cadre avec la politique globale engagée par le ministère des Travaux publics et qui plaide en faveur du contrôle, du suivi de la signalisation routière et d’une meilleure réhabilitation du réseau routier. Pour en revenir aux drames de la circulation routière, les statistiques officielles pour l’année 2006 font apparaître que le palmarès macabre de la route dépasse les 4000 accidents mortels, dont 0,3% sont dus à la signalisation routière.
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