Algérie

Seul un oranais sur trois est actif




Chômage endémique cherche solutions durables Les émeutes qui ont ébranlé, mardi dernier, la ville de Gdyel, à l?est d?Oran, à l?instar de beaucoup d?autres régions du pays, interpellent les pouvoirs publics quant à l?urgence d?apporter des solutions durables pour résoudre le fléau du chômage et la précarité qui touchent la jeunesse. Oran. De notre bureau L?« émeute juvénile » s?est produite et reproduite à Gdyel comme ailleurs, dans une période de forte crise de l?emploi, période qui intervient paradoxalement sur fond d?aisance sans égale des ressources financières dont dispose l?Etat. On est confronté à des situations gravissimes tous les jours. Le chômage touche officiellement 46 167 personnes à Oran, soit un taux brut de 11,5%, contre 13,64% en 2006, selon un dernier sondage mené par la direction locale de l?emploi. Mais les partis d?opposition crient à qui veut les entendre que le chômage effectif est beaucoup plus élevé que ce qui ressort des statistiques officielles qui font état d?une décrue. Selon l?opposition, à ce chiffre, il faut ajouter encore les milliers de personnes au chômage, absentes des statistiques. Au-delà de cette polémique récurrente sur les chiffres, la lutte contre le chômage constitue le défi numéro un à Oran. Si officiellement « le chômage baisse », il reste que la géné-ralisation du sous-emploi met en situation d?extrême vulnérabilité la population. En quarante ans, la deuxième ville du pays a multiplié sa population par trois. Dans le même temps, Oran voit sa population active se resserrer : 475 000 personnes pour une population de 1,57 million, soit 30%, contre 56,7% en moyenne dans les pays en voie de développement. Autrement dit, seul un Oranais sur trois est actif. Oran, à l?image du pays, possède l?un des taux de productivité les plus bas du bassin méditerranéen. Le gros des emplois créés ou à créer sont ou seront le fruit d?un budget (équipement et fonctionnement) injecté par l?Etat (136 milliards de dinars en trois ans). L?option de la création d?emploi par des PME a du chemin à faire. Les emplois d?aide, qu?ils aient pour appellation « nouveau dispositif d?aide à l?insertion professionnelle (DAIP) », « contrat ? ou prime ? ? d?insertion des diplômés (CID) », « contrat d?insertion professionnelle (CIP) » ou « contrat de formation insertion (CFI) », ne peuvent en être la solution unique comme ne l?ont pu être les défunts et malheureux ESIL et autres CPE. Coûteux, les dispositifs d?embauche s?avèrent être plus un traitement symptomatique que des segments de création d?emplois stables et productifs. Les économistes sont unanimes : « Seul l?encouragement de la création de PME compétitives peut constituer un traitement durable du chômage. »


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