Algérie

Abdelkader Achour. Directeur de l?emploi à Oran. Diplômé de l?université du Maine (Etats-Unis)



« Nous comptons sur la PME » L?enquête que vos services ont effectuée a conclu à un taux de chômage de 11,50% à Oran. Selon vos prévisions, vous tablez de ramener ce taux à 7,82% à l?horizon 2009. Comment comptez-vous réaliser cet objectif ? Effectivement, le taux de chômage va continuer à régresser, passant de 13,64% en 2006 à 11,50% en 2007 avec une tendance à 9,22% en 2008 et à 7,82% en 2009. Pour y parvenir, nous avons tablé sur un montant de 14 403 616 653,96 DA représentant les investissements productifs nationaux et étrangers pouvant générer 14 403 emplois pendant la réalisation des projets. Nous tablons aussi sur les projets agréés au Calpi qui concernent le tourisme, le commerce, l?agroalimentaire et sur le nouvel essor qu?a pris la PME-PMI dans les 19 zones d?activités. 63 milliards DA du budget d?investissements publics prévus pour 2008 (partant du principe qu?un million de dinars crée un emploi/an) vont générer 63 000 emplois, soit à l?horizon 2009, 7,82% de taux de chômage représentant en valeur absolue 37 217 chômeurs et 77 403 emplois induits. L?Algérie possède un des taux de productivité les plus bas du bassin méditerranéen. La richesse créée, en excluant la rente dégagée par l?exportation des hydrocarbures, est insignifiante. Comment créer des emplois en dehors de la simple redistribution des richesses par la création d?emplois aidés qui ne sont au demeurant pas forcément productifs, mais souvent précaires ? Je crois avoir décelé deux volets dans votre question. Le premier fixant un taux de productivité des plus bas dans le bassin méditerranéen. Je confirme ce postulat « puisque non démontré », je ne reviendrai pas sur la période de l?ère socialiste, de l?industrie industrialisante, des restructurations des années 1980 et des tâtonnements « empiriques » de la privatisation des entreprises économiques publiques. Le second volet relatif aux emplois aidés que vous traitez d?improductifs et de précaires. Permettez-moi de m?inscrire en faux car là vous confondez deux approches bien distinctes chez les professionnels du monde du travail et qui ne sont pas légion. Dans les emplois aidés, vous avez ceux qui ont un caractère social, à l?image de ceux qui seront générés par le nouveau dispositif d?aide à l?insertion professionnelle (DAIP) qui propose trois formes de contrats : le contrat d?insertion des diplômés (CID), le contrat d?insertion professionnelle (CIP) et le contrat de formation insertion (CFI) viendront, ainsi, remplacer les CPE, les ESIL, l?IAIG, Blanche Algérie et ceux du TUP à HIMO. Par ailleurs, ceux qui ont un caractère économique sont pilotés par l?Ansej, la Cnac et l?Angem. Ces derniers sont générateurs d?emplois quand les créneaux sont bien ciblés. L?Algérie ne peut plus se suffire du secteur énergétique. Le secteur du BTPH est un formidable réservoir de main-d??uvre. La norme veut qu?un logement construit soit créateur de 5 emplois permanents. La maintenance du parc d?habitation contribue à créer des emplois durables dans tous les corps de métiers qui feraient vivre des milliers de PME et de PMI. Il en est de même du secteur agroalimentaire, de la communication et des loisirs. L?effort de production nationale ne doit pas concerner que l?Etat, mais au contraire impliquer les initiatives libres. Il faudrait donc penser à des investissements qui intègrent des normes élevées de protection de l?environnement, investissements qui créent de l?emploi jumelés aux nouvelles technologies. Beaucoup de secteurs sont générateurs d?emplois : le génie civil, la micro-électronique et l?informatique, les biotechnologies, la physique, l?agroalimentaire, l?aéronautique, les télécommunications et la marine marchande. Quatre offres d?emploi sur cinq sont temporaires à Oran. Les économistes s?inquiètent de l?évolution des emplois précaires au détriment des emplois stables et bien rémunérés... Les emplois stables et bien rémunérés de l?ère de papa sont en voie de disparition, même dans la fonction publique, à travers le monde entier depuis la crise de 1985. La mondialisation a tout bouleversé et notre pays est à la veille d?accéder à l?OMC. Le recrutement à des emplois temporaires n?est pas un fait propre à l?Algérie, mais une tendance mondiale qui répond à une conjoncture économique qui veut que pour la santé financière de l?entreprise cette dernière se garde de ne recruter qu?en fonction du plan de charge à réaliser.
salam.alaikom.mr.le.directeur.ou.mr.le.responsable.mr.lahdiri.cherif.je.demende.une.aide.etat.pour.je.contunier.mon.metier.de.patiserie.oriontal.
talbi.lhadija - sans - oran, Algérie

18/03/2011 - 12639

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