Algérie

Sétif Récupération des assiettes foncières non exploitées




Les pouvoirs publics locaux sont perceptiblement résignés à mener à terme la politique de l'assainissement du foncier. C'est du moins ce qui ressort des dernières déclarations du wali de Sétif qui affirme avoir saisi les chefs de daïra et les P/APC à l'effet de mettre en demeure tous ceux ayant acquis des assiettes foncières, dans le cadre d'un investissement et qui n'ont, à ce jour, pas entamé les travaux. Une exception a, cependant, était faite à l'égard des deux organismes financiers en l'occurrence, la BADR et la BDL au niveau du chef-lieu de la commune de Bougaâ. En ce sens, le chef de l'exécutif vient d'accorder un délai butoir de trois mois aux deux organismes précités à l'effet d'entamer les travaux de construction de leur siège respectif, faute de quoi l'APC restituera les terrains pour abriter d'autres projets d'utilité publique. «Il n'est pas question pour moi de laisser des poches foncières en dormance alors qu'on est confronté à un sérieux problème de foncier pour la mise en place de projets publics d'intérêt général» devait marteler le wali et d'ajouter «la politique de mainmise sur le foncier de l'Etat est une ancienne histoire. Terminée cette logique de placer les pouvoirs publics devant le fait accompli». Ainsi ce seraient des causes objectives qui auraient incité le wali à donner un ultimatum de 90 jours aux deux organismes banquiers, le cas de la BDL renvoie à des considérations de rentabilité commerciale ayant amené les responsables centraux de cette institution à surseoir à d'autres échéances, les travaux de construction de leur agence au niveau de Bougaâ «la région de Bougaâ a connu une période d'instabilité sécuritaire durant la décennie noire pendant laquelle l'investissement avait fléchi au point mort. Cela explique le retard qu'on a mis pour l'édification du siège. Maintenant que la situation s'est nettement améliorée, il nous reste à ficeler l'étude d'impact commercial engagée en regard des nouvelles données socio-économiques caractérisant cet élan de retour à la normale», devait expliquer la représentante de la firme BDL. Quant à la BADR, les raisons du retard mis pour la construction de leur siège renvoie à un pur problème technique ayant trait à la nécessité du transfert d'un transformateur électrique se trouvant dans le périmètre du terrain concédé «nous avons un problème avec l'APC qui ne nous a, toujours pas, livré un terrain suffisant pour le transfert dudit transformateur». Lors d'une séance de travail tenue à l'occasion de sa visite à Bougaâ, M. Bedoui Noredine, wali de Sétif avait donné des instructions pour régler le problème du terrain devant servir au transbordement du transformateur gênant l'édification du siège de la BADR. Selon une première approche, l'engagement des autorités locales dans cette optique de récupération de foncier non exploité par leurs acquéreurs, devait permettre la récupération d'une importante réserve foncière de l'ordre de plusieurs centaines d'hectares au sein des centres urbains.


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