Algérie

Sarkozy, Chirac et de Villepin dans de beaux draps


De nouveaux témoignages révèlent que l’arrêt des versements des rétro-commissions du contrat d’armement passé avec les responsables pakistanais, sur fond de rivalités électorales françaises, a été à l’origine du drame.
L’attentat qui a fait des victimes françaises serait ainsi une vengeance due au détournement de l’argent des commissions promises aux intermédiaires pakistanais. Ces fonds auraient servi au financement de la campagne présidentielle, en 1994, du Premier ministre français d’alors, Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole et ministre du Budget. La boîte de Pandore est désormais ouverte et presque tous les ténors de la droite française sont concernés par cette affaire : Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, Dominique de Villepin, Edouard Balladur et d’autres encore.
Des familles de victimes de l’attentat comptent désormais porter plainte contre l’ancien président français, Jacques Chirac, pour «mise en danger de la vie d’autrui» et «homicide involontaire». L’actuel chef de l’Etat français a également été «sommé» de s’expliquer sur cette affaire. L’enquête sur cet attentat contre la Direction des constructions navales (DCN) a longtemps été focalisée sur une responsabilité d’Al Qaîda. Mais, depuis plus d’un an, elle s’est réorientée vers l’hypothèse de représailles pakistanaises après l’arrêt du versement de commissions promises par la France dans le cadre du contrat sur la vente de sous-marins Agosta au Pakistan, signé en 1994 pour environ 850 millions d’euros. Une «bombe» à fragmentation Les commissions, légales jusqu’à leur interdiction par l’OCDE en 2000, étaient, dans ce type de contrats, versées aux intermédiaires facilitant leur signature. Si les soupçons ne sont pas nouveaux, l’affaire a pris un tournant après la confirmation de l’existence de rétro-commissions par l’ancien ministre de la Défense Charles Millon (mai 1995 à juin 1997), révélée mercredi à l’AFP par une source proche du dossier. L’ancien ministre a déclaré lundi au juge Renaud van Ruymbeke que des vérifications menées en 1995 par les services secrets après l’élection de Chirac avaient établi l’existence de rétro-commissions vers des décideurs français, en marge de contrats de ventes de sous-marins au Pakistan et de frégates à l’Arabie Saoudite. Le président Nicolas Sarkozy a été acculé pour s’expliquer sur les soupçons de corruption et de financement politique. «Je crois que Nicolas Sarkozy, qui est aussi dans cette affaire (...) doit s’expliquer comme l’ensemble des acteurs», a déclaré jeudi le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis sur la radio France Info.«Au sommet de l’Etat, on craint l’avancée de ce dossier, car il implique Nicolas Sarkozy et ses proches», a commenté l’avocat d’une partie des familles, maître Olivier Morice.
Le ministre de la Justice, Michel Mercier, a affirmé pour sa part que la justice faisait «son travail» dans cette affaire.
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