Saint Pierre - Pour lutter contre la drogue

Le mouvement associatif se met de la partie Le commerce et la consommation de drogues prenant des proportions dangereuses et les pouvoirs publics ne pouvant à eux seuls les endiguer, la société civile, également interpellée sur ce phénomène, se met de la partie et apporte sa propre contribution à la lutte contre ce fléau destructeur. C’est, dans tous les cas, le but assigné à la campagne déclenchée depuis le 4 janvier par l’association Al-Anouar du quartier populaire de Saint Pierre à Oran. Selon M. Djellouli Hadj, le président de cette association que nous avons rencontré hier «Ayant constaté que de plus en plus de personnes s’adonnaient au trafic et à la consommation de différentes drogues et que cette inexorable descente aux enfers nous interpellait, le bureau de l’association Al-Anouar que je préside a décidé de passer à l’action et apporter sa propre contribution à la lutte contre ces pratiques particulièrement préjudiciables à la société. C’est dans ce cadre que la campagne de sensibilisation des citoyens et de lutte contre le commerce et l’usage des différentes drogues a été décidée et mise en oeuvre».Selon notre interlocuteur, en sus des tables rencontres, banderoles et affiches mettant en garde contre les effets néfastes du commerce et de la consommation des drogues et psychotropes, un travail de proximité a été entamé pour toucher le plus grand nombre de citoyens, notamment les jeunes qui constituent la frange la plus exposée et leur expliquer les dangers de la tentation. «A première vue, assure Djellouli Hadj, notre démarche commence à porter ses fruits puisque ce sont maintenant les jeunes qui viennent vers nous pour nous aider dans notre travail de proximité». De même source, nous avons appris que pour la réussite de ce travail de salubrité publique, les Scouts musulmans algériens, le Croissant rouge algérien, le CIAJ, la direction de la Jeunesse et des Sports de la wilaya et la cellule d’écoute de la gendarmerie nationale ont apporté leur propre contribution. Prié de dire si la population de Saint Pierre a répondu favorablement à leur travail, le président de l’association Al-Anouar a précisé qu’à l’instar des autres campagnes, celle menée contre le commerce et la consommation de la drogue a dérangé certains intérêts. «Des banderoles et affiches ont été lacérées ou vite enlevées par la minorité de personnes que notre travail de proximité semble avoir dérangées. Devant de tels comportements, les jeunes ainsi que leurs parents ont compris où était désormais leur intérêt et nous ont apporté leur soutien» déclare le président de l’association avant d’enchaîner que d’autres campagnes, également consacrées à la lutte contre les autres fléaux sociaux, sont prévues. A Saint Pierre, les citoyens que nous avons approchés hier et auxquels nous avons demandé leurs avis sur le travail de proximité de cette association ont tous répondu qu’ils l’appréciaient à sa juste valeur et qu’ils avaient l’intention d’y participer plus activement. En aparté, un ancien drogué nous a confié qu’ayant finalement pris conscience des dangers auxquels il s’exposait, il ne touchera plus jamais à la drogue.