Cité universitaire 2000 lits de Maraval

Les étudiantes ferment l’entrée aux travailleurs Hier encore, les étudiantes qui résident dans la cité universitaire «les 2000 lits» dans le quartier de Maraval, à proximité de l’Institut des langues étrangères, ont investi la rue, bloquant l’entrée de leur cité et interdisant l’accès aux travailleurs, notamment les agents de l’administration et la directrice. Ainsi, elles entamaient leur deuxième journée de protes-tation, revenant à la charge pour dénoncer les mauvaises conditions d’hébergement. La protestation a été houleuse et a failli dégénérer et se poursuivre à l’extérieur de la cité, n’était-ce l’intervention du service de l’ordre public qui a empêché les manifestants de bloquer la route. Hier, les déléguées étudiantes qui dirigeaient la manifestation ont déclaré que la goutte qui a fait déborder le vase est la fermeture de leur restaurant depuis vendredi dernier. «La direction n’a pas l’air de se soucier de nous, sinon comment expliquer qu’on puisse nous laisser sans rien manger pendant cinq jours» déclarent certaines d’entre-elles. Abordant les conditions d’hébergement, les étudiantes diront qu’elles sont lamentables, ne différant pas trop de la vie dans les autres campus universitaires, même si leur cité est neuve et qu’elle a été récemment réceptionnée. Les étudiantes ont aussi soulevé les problèmes qu’elles rencontrent avec les travailleurs de la cité, notamment les agents de sécurité et les agents de l’administration. «Il est intolérable que l’on permette à un simple agent de sécurité de tenir tête à une universitaire, et l’ensemble du personnel nous doit le respect» ont-elles ajouté. Interrogée à propos de la protestation d’hier, la directrice de la cité des 2000 lits de Maraval a déclaré «le restaurant a été fermé par manque de provisions et cette situation s’explique par le fait que les conventions nous liant avec les fournisseurs sont arrivées à terme le 31 décembre 2006. Conformément au code des marchés, un avis d’appel d’offres a été lancé pour désigner les fournisseurs pour cette année et l’ouverture des plis n’a eu lieu que samedi dernier. Les fournisseurs ont été désignés, et une fois les formalités administratives achevées, ils commenceront à ravitailler le restaurant de la cité en produits alimentaires». La directrice a ajouté qu’en attendant que ces problèmes soient résolus, le restaurant a confectionné hier des repas froids, mais les étudiantes ont refusé de se servir. Par ailleurs, la directrice a déclaré que le dialogue avec les étudiantes ne se fera pas dans la rue et qu’elle est prête à écouter leurs doléances dans son bureau. Hier et jusqu’en fin de matinée, les étudiantes ont continué à bloquer les portes et interdire l’accès à leur cité aux travailleurs et à la directrice dont elles réclament le départ. Les étudiantes ont notamment revendiqué la réouverture du restaurant du campus et une enquête sur les dépassements des travailleurs.