Algérie

Saïd Abadou va à contresens de certaines déclarations



«Il n’y a aucun dossier sur des faux moudjahidin chez l’ONM» L’ONM exige la réhabilitation de la commission nationale de recours et de reconnaissance dissoute par le ministre des Moudjahidin. «Depuis l’indépendance, pas moins de 600.000 demandes de reconnaissance de la qualité d’ancien moudjahid ont été déposées au niveau de l’Organisation nationale des moudjahidin. Peu nombreuses, en effet, sont celles qui n’ont pas été confirmées par la commission nationale de reconnaissance qui a été dissoute par le ministère des Moudjahidin». C’est ce qu’a révélé, hier, un membre du conseil national de l’ONM en marge de la tenue de la deuxième session de son conseil national, à Sidi Fredj. Cette révélation vient en effet répondre à une question sur le nombre de «faux moudjahidin» qui revient avec insistance, suivant les révélations fracassantes de certains membres de l’organisation, à l’exemple de Bougouffa et du colonel Ahmed Bencherif. «Il n’y a aucun dossier sur des faux moudjahidin en notre possession». C’est ce qu’a également indiqué le secrétaire général de l’ONM en marge de la session. Interpellé par la presse, il dira simplement «pour répondre aux détracteurs de l’organisation» que «ceux qui ont des dossiers sont priés de les montrer, avec preuve à l’appui». «J’invite ceux qui ont, en leur possession, des dossiers de les montrer. Nous ne travaillons que sur la base de preuves s’il en existe. J’ai même reçu Bougoffa à qui j’ai demandé des dossiers, sans résultats. Il faut lever les équivoques sur ce sujet», a t-il insisté. Le SG de l’organisation paraissait même très à l’aise en répondant aux questions des journalistes qui insistaient sur ce point précis. Et de justifier le refus de l’organisation d’ouvrir une enquête approfondie à ce sujet. «Il est vrai que nous avons en notre possession des lettres de dénonciation. Des lettres qui sont anonymes. Nous ne pouvons agir sur cette base», a-t-il martelé. Avant de s’interroger sur la cause du retour cyclique de ses révélations. «Il ne faut pas utiliser ce dossier pour des visées électoralistes», dira-t-il avant de s’interroger: «Il faut également savoir où a été Bougoffa pendant la révolution et dans quelle région il a milité. Il ne suffit pas de dire qu’il y a 1.000 ou 10.000 faux moudjahidin». Interrogé sur la position de l’organisation sur la dissolution, par le ministère des Moudjahidin, de la commission nationale de reconnaissance et de recours, Saïd Abadou dira que l’organisation «demande à ce que ces commissions soient réhabilitées car il s’agit d’un droit de tous les Moudjahidin reconnu par la loi». Et d’ajouter que l’organisation étudie les moyens de le faire, car il existe des milliers de recours et de dossiers en instance qui doivent être étudiés. Le ministre des Moudjahidin, Mohamed Cherif Abbès, a reconnu l’existence au niveau de son département de pas moins de 9.000 dossiers de demande de reconnaissance de la qualité d’ancien Moudjahid. La demande de remettre au jour la commission de recours fait face, en effet, au refus du ministre qui ne veut plus en entendre parler. «Il n’y a plus de raison de remettre au jour cette commission, parce qu’on ne vient pas demander ses droits après 40 ans d’indépendance. Nous croyons que 99,99% des ayants droit ont déjà été reconnus et ont reçu leurs dus», avait-il dit sur les ondes de la radio, il y a quelques jours. Par ailleurs, interrogé sur le rôle de l’organisation, Saïd Abadou dira qu’il est politique, et que l’organisation donne son avis sur toutes les questions d’actualité. Et d’exiger de la France de demander des excuses pour relancer nos relations sur des bases seines. La 2ème session du conseil national de l’organisation a, en tout cas, été l’occasion de revenir sur le bilan du bureau national. Un bilan positif si l’on en juge seulement par le nombre d’adhérents, qui a atteint selon, S. Abadou les 100.000 moudjahidin.
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