Algérie

Réflexions pour améliorer le transport urbain



Partant d'un constat peu reluisant qui fait état d'une grande anarchie dans le secteur des transports, la réflexion et les efforts se concentrent, plus que jamais, sur les voies et moyens pour pallier les insuffisances et éliminer les aspects négatifs engendrés par une somme de facteurs et de pratiques altérant le secteur et la fonction de transporteur.

Dans ce cadre, un plan technique de gestion du transport dans le périmètre urbain du grand Oran est en réflexion. L'attention se focalise sur l'organisation et la régulation du secteur du transport urbain pour l'adapter aux mutations socio-économiques imposées par les perspectives de «Oran, cité métropole». Un cahier des charges relatif à l'étude de ce plan devait être élaboré. Ce plan a pour objectif de traiter la problématique du transport en général, les trajets des lignes urbains, le stationnement des véhicules, le transport des voyageurs et la réalisation de couloirs spécialisés, tout en prenant en compte les priorités du secteur. Parmi les problèmes du transport urbain à Oran, il y a lieu de citer la saturation de certaines lignes au détriment d'autres moins fournies.

Cet état de fait a amené les responsables concernés à proposer un redéploiement de la flotte opérationnelle en fonction des mouvements des personnes et de la configuration urbanistique. Les prestations laissent aussi à désirer. Certains transporteurs continuent d'imposer leur «diktat» sans prendre en compte la réglementation en vigueur.

Les horaires, les rotations et les arrêts ne sont pas souvent respectés et certaines dessertes n'aboutissent pas jusqu'au terminus. Les nouvelles lignes ouvertes récemment pour desservir les nouveaux groupements urbains et les nouvelles zones d'habitation manquent encore d'organisation. La situation n'est guère différente pour les taxis.

Cette situation a ouvert la voie toute grande aux «clandestins». D'autre part, la ville d'Oran dispose de quatre gares routières qui sont loin des attentes des usagers et des professionnels et ne répondent pas au cachet économique, commercial et touristique de cette cité. A l'exception de la gare «Echouhada», au quartier «Castors», confiée à la division économique de la commune d'Oran, ces infrastructures sont gérées depuis 2006 par des privés, grâce à des contrats de concession d'une durée de dix années. Concernant les grands projets d'avenir, le «tramway d'Oran», les travaux seront lancés incessamment. Sa mise en service est prévue avant la fin 2010.

Ce projet comprend la création d'une autre ligne extra muros de 35 km desservant diverses localités du groupement urbain d'Oran.

En outre, la Direction des transports a annoncé, au cours des travaux de la deuxième session ordinaire de l'APW tenue en juin dernier, un projet de réalisation d'une station pour les lignes de transport urbain et suburbain, rappelle-t-on. Cette infrastructure, appelée «El-Morchid», en cours de réalisation, accueillera les autobus desservant neuf lignes.

Notons que le secteur des transports compte 92 opérateurs privés, disposant de 194 bus pour un total de 9.246 sièges offerts aux voyageurs des lignes de grande distance, alors que 793 autres transporteurs, totalisant un parc roulant de 665 bus pour une capacité de 22.770 sièges assurent, quant à eux, le transport sur les lignes suburbaines.






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