Algérie

Recherche et prospection minière



Khelil appelle les étrangers à ouvrir leurs marchés à la SONATRACH C’est une première. L’Agence nationale du patrimoine minier a procédé, hier, à l’ouverture de plis des offres de 73 compagnies qui ont participé à l’appel pour la prospection de 16 sites miniers dans le Sud de l’Algérie. C’est la première opération depuis l’adoption de la loi sur les hydrocarbures. Elle a suscité l’intérêt de com-pagnies de renommée mondiale qui se sont lancées dans cette course pour investir dans l’exploitation minière dans notre pays. Pour le P-DG de la SONATRACH, Mohamed Meziane, «l’entreprise algérienne, à travers ce genre d’opérations, veut, en effet, se décharger des activités annexes pour se consacrer à l’essentiel, à savoir la production et la vente, mais aussi l’investissement à l’étranger». Le patron de SONATRACH, qui est intervenu lors de la cérémonie d’ouverture des plis, organisée à l’hôtel Sheraton d’Alger, a par ailleurs précisé que «la prospection concerne des sites qui se trouvent dans plusieurs wilayas du Sud du pays. La présence de plusieurs représentants de firmes étrangères dénote de l’intérêt que ces dernières portent à l’investissement dans notre pays». De son côté, le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, a mis l’accent sur l’importance de cette première opération rendue possible grâce à la loi sur les hydrocarbures adoptée en 2005 et qui permet une plus grande transparence. Toutefois, il considère que «les étrangers doivent également traiter sur le même pied d’égalité la SONATRACH, de sorte à lui permettre également d’investir et d’accéder à leurs marchés dans les mêmes conditions». Cette sortie dénote en effet du degré de peur que suscite cette entreprise dans plusieurs pays. Et c’est surtout en Europe que les difficultés sont les plus importantes. La Commission européenne, afin de limiter l’entrée des entreprises étrangères, la SONATRACH entre autres, dans les marchés du vieux continent, a en effet voté une loi contraignante en 2007. Celle-ci exigeant de toute entreprise voulant accéder à son marché de séparer ses branches d’importation et de distribution de sorte à limiter son importance. Une manière de mettre les bâtons dans les roues, ont estimé plusieurs analystes. Depuis quelque temps, la SONATRACH s’est lancée dans des opérations d’investissement à l’étranger et au début de cette année, son PDG a annoncé que l’entreprise avait décidé d’investir deux milliards de dollars à l’étranger, essentiellement en Europe. Selon le même responsable, «à l’horizon 2015, ceux sont quelque 120.000 barils équivalent pétrole qui seront produits et 30% du chiffre d’affaires de la société qui proviendront de l’international». Par ailleurs, «plusieurs projets ont été lancés ou en voie de l’être, ont indiqué les responsables de l’entreprise, en Libye pour la prospection de champs pétrolifères, en Mauritanie et en Tunisie. La société est également présente en Amérique latine, au Pérou dans un champ de gaz humide de Camisea. Sa présence a également été renforcée en Afrique, toujours selon le ministre. «Nous sommes présents au Mali, en Mauritanie, au Niger, et les contrats de partenariats conclus renforcent la position de SONATRACH à l’échelle africaine et régionale», a-t-il en effet dit. La volonté de l’Algérie de s’implanter dans son périmètre africain, notamment dans les marchés limitrophes, intervient comme une stratégie qui fait suite au constat du caractère manifestement hermétique du marché européen. Pour preuve, les récents déboires de la compagnie avec la partie espagnole. La SONATRACH s’est fixée pour objectif, d’ici dix ans, de réaliser un tiers de son chiffre d’affaires (52 milliards de dollars en 2005) hors de l’Algérie. Elle compte également intervenir dans le domaine électrique, mais aussi dans la pétrochimie ou la «gazochimie». Elle sera aussi présente aux Etats-Unis où elle a déjà signé des lettres d’intention avec des compagnies américaines pour une réservation de capacité dans des terminaux de regazéification de la côte Est de ce pays. Tahar A.O.



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