Algérie

Raïs Hamidou-Les plages Challon et le bar



Lieu d?évasion pour les petites bourses Les deux sites sont surplombés de roseaux et de ronces. Les rivages regorgent de cailloux. Il y manque du sable. Mais cela n?empêche pas les estivants de s?installer en famille en ces lieux pour apprécier les plaisirs de la mer. Les deux plages sont séparées par des rochers. C?est en cet endroit discret que des estivants savourent du vin et de la bière et fument des joints. Bouteilles et sachets d?ordures inondent ce coin pourtant agréable pour se détendre. Loin des rivages, sont aménagées avec des claies de roseaux des gargotes. Des vacanciers rencontrés sur les lieux se plaignent du problème des eaux usées qui se déversent dans certains endroits des deux plages. Cependant, ils continuent à venir passer leurs journées sur ces rivages. « Il y a la sécurité. Nous souffrons du problème des eaux usées. Ces endroits sont agréables. Ils sont destinés aux gens pauvres et modestes qui ne peuvent pas se permettre le luxe d?aller passer leurs vacances ailleurs. Il n?y a pas beaucoup de sable. C?est une plage de quartier. Le nettoyage n?est pas bien assuré. Peut-être que cela est dû aux horaires choisis à cet effet. L?opération de nettoyage doit être effectuée bien avant la venue des estivants. La baignade commence à 9 h. Nous ramenons de chez-nous de quoi manger. Nous ne faisons pas confiance aux gargotiers », relèvent des estivants rencontrés sur la plage Challon, surnommée aussi « Château cassé », en référence à une villa surplombant le site et qui menace ruine. Elle constitue un danger permanent pour les vacanciers. « D?après ce que nous avons entendu, l?eau n?est pas polluée. Elle a été analysée. L?endroit nous plaît. C?est une plage populaire. Les gens se connaissent entre eux, d?autant que c?est presque les mêmes qui y viennent chaque été. Il n?y a pas beaucoup de sable, le peu qu?il y a est sale. Un parc est aménagé. Le tarif est de 50 DA la journée. Les responsables concernés ne s?occupent pas de cette plage, car elle est fréquentée par des estivants venus des quartiers populaires. En plus, ils ont confisqué Moretti à leur profit. Qu?ils en profitent, l?essentiel pour nous est qu?ils nous laissent en paix », ajoutent d?autres estivants. « De toute façon, constatent des vacanciers, cet endroit est plus propre que Palm Beach. Jusque-là, personne n?est tombé malade. Nous fréquentons cette plage depuis plusieurs années. Nous souffrons les vendredis du problème de transport vu que les bus se font rares à partir de 18 h. Les taxis sont disponibles. » Le problème d?hygiène se pose aussi au niveau de la plage Le bar du fait de la présence dans des coins de sachets d?ordures. « Il n?y a pas d?hygiène, en plus, il y a des gens qui se droguent. Se pose aussi le problème de transport. Nous habitons à Bouzaréah. Ainsi, nous devons quitter les lieux au plus tard à 17 h. Ces derniers temps, il y a beaucoup de méduses. Cela dit, chaque jour, nous nous installons sous le même rocher que nous avons baptisé ??rocher Boualem??, un ami du quartier s?y est cassé les dents après avoir effectué un plongeon. Chaque quartier a son rocher. La plage regorge de monde, surtout le vendredi », expliquent les adolescents croisés sur cette plage. « Avant, il y avait aux alentours des constructions illicites. D?où les eaux usées qui se déversent sur les rivages. Aujourd?hui, ces constructions sont démolies et leurs occupants transférés ailleurs. Ainsi, les conditions d?hygiène se sont améliorées. Pour les ordures, ce sont des habitants limitrophes qui les jettent dans cet endroit. Pourtant chaque matin, le nettoyage y est effectué », constatent des vacanciers. Les plages Challon et Le bar constituent des lieux de convivialité pour les gens de niveau de vie modeste. En ces lieux, ils oublient pour un temps les soucis quotidiens et la promiscuité des quartiers populaires. Leur luxe consiste à se baigner et à se distraire pour ensuite se détendre sur les rivages en toute tranquillité. Des plaisirs simples, accessibles à moindre frais.



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