Raffinerie de Skikda : la remise en service de la 2e unité repoussée Conséquence de l'incendie de jeudi dernier

La première unité de la raffinerie de Skikda a été rouverte début août dernier, après des travaux de rénovation. Les travaux de réhabilitation de la deuxième unité ont été engagés il y a quelques mois. Et c'est dans cette unité que s'est produit un incendie, jeudi
3 janvier. Le sinistre, circonscrit, n'a pas fait de victimes. L'incendie, qui s'est déclaré dans une unité qui était à l'arrêt, n'aura pas de conséquence sur la distribution de carburants.
Les travaux de réhabilitation, d'adaptation et de modernisation de toute la raffinerie de Skikda, la plus grande en Algérie, ont été engagés, en vertu d'un accord que la société sud-coréenne Samsung engineering et construction a signé, en 2009, avec la Sonatrach. Il s'agit d'un contrat de deux milliards de dollars. Dans cette opération de rénovation, Samsung engineering et construction a mis en 'uvre des travaux de conception, de modernisation des installations électriques, de réalisation d'infrastructures d'exploitation'. La modernisation de cette raffinerie devrait permettre d'augmenter les capacités de production de l'ordre de 10%, pour passer à 16 millions de tonnes/an, dont 4,7 millions de tonnes de gasoil et 2 millions de tonnes d'essence. Il est utile de le rappeler que la société sud coréenne a remporté ce contrat de rénovation de la raffinerie de Skikda, dans le cadre d'un appel d'offres international lancé fin 2008.
Elle a proposé une offre jugée la moins-disante parmi trois autres soumissionnaires ayant participé à cet appel d'offres. Il y a quelques mois, c'est la raffinerie d'Arzew qui a été remise en service, après des travaux de réhabilitation, également. Sa capacité de production est passée de 2,5 millions de tonnes par an à 3,75 millions de tonnes par an.
La rénovation des raffineries est une opération que Sonatrach a initiée pour augmenter ses capacités de traitement de pétrole brut.
La Compagnie nationale des hydrocarbures veut les faire passer à plus de vingt-cinq millions de tonnes de pétrole brut et cinq millions de tonnes par an de condensats, soit plus de trente millions de tonnes de charges traitées. Il est aussi question de relever sensiblement la production de gas-oil à plus de trois millions de tonnes par an. L'essence sans plomb passera à plus de quatre millions de tonnes par an et, désormais, toutes les raffineries pourront en produire. Les capacités actuelles de raffinage de Sonatrach sont établies à plus de vingt-deux millions de tonnes de brut et cinq millions de tonnes de condensats, à travers cinq raffineries produisant des carburants, des aromatiques, des lubrifiants et des bitumes.
Y. S.