Algérie

Qui scrute l'avenir pour le Président '



Qui scrute l'avenir pour le Président '
Il est vraiment difficile dans les temps présents de se prévaloir d'un consensus pour légitimer toutes les décisions qui n'engagent pourtant que le moyen terme, et qu'en faudrait-il en termes de consensus pour engager le futur des générations à venir ' La question se pose davantage qu'il n'y a aucune prise sur l'évaluation des ressources financières futures.De toute façon, même si on voudrait bien accepter d'accorder une certaine légitimité à des décisions qui engagent l'avenir du pays, il faudrait bien reconnaître qu'on n'a pas tellement l'habitude de fournir des lectures consensuelles de l'avenir. Cela concerne aussi bien les économistes que les hommes et les femmes politiques qui engagent l'avenir du pays. Les lectures distinguent leurs auteurs par rapport à leur distance du pouvoir. Proche du pouvoir, tout va bien, hamdoulillah, et tout ira bien. Loin du pouvoir, tout va mal et tout ira mal. A quels milieux politiques ou économiques revient d'engager l'avenir des futures générations, partant du fait que pratiquement toutes décisions quelles qu'elles soient ont des implications sur le futur ' C'est certainement la classe politique et non la classe constituée par les professionnels de l'économie qui possède le pouvoir d'engager l'avenir et même de mettre en débat les règles du jeu économique. C'est elle qui modifie les règles du jeu économique depuis qu'il est apparu qu'il ne faudrait plus compter sur les IDE et les privatisations, les deux en termes de quantité et de qualité. On n'a pas tellement pour tradition de scruter l'avenir. Mais comment alors se prennent les décisions engageant l'avenir alors qu'il n'y a pas tellement d'études de prospective ' Les modifier dans quel sens, pourquoi, et qui pense avoir une légitimité éternelle, valable pour une durée qui va très au-delà des mandats électoraux pour des engagements de très long terme au nom des futures générations ' Elle se pose également davantage qu'il n'y a plus aucune étude de prospective même sur un horizon de dix années, à la fois qui nous décrirait l'environnement international et régional plus particulièrement dans lequel notre pays va évoluer, ce que nous avons décidé comme programme sur les dix années à venir et les retombées de ce programme. Serait-il possible de réguler une économie qui repose sur une seule ressource non renouvelable en plus ' Il faut bien également se rendre compte qu'avec cette obsession à définir et à quantifier les programmes par référence à une variable aléatoire, tout l'avenir s'inscrit dans une large marge d'incertitudes avec l'impossibilité d'une redistribution sociale. Redistribuer quoi ' Entre des règles du jeu politique qui excluent les rapports d'opinion et les règles du jeu économique qui excluent l'équité devant l'accès à la «devise» dans un contexte où maintenant il est connu qu'aucun itinéraire proposé ne pourra être emprunté dans le cadre d'un vrai consensus, quels objectifs à la fois politique et économique d'intérêt général pourraient-ils être atteints '





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